PES 2011 retrouve son rang
Certains parleront de quelques années d'anomalie dans la série de Konami, d'autres d'une lutte inégale avec EA ou de déclin annoncé. Mais les grands jeux ne meurent jamais ! En revenant aux bases de ce qui avait fait son succès, PES renoue donc avec son prestigieux passé. Moins d'arcade et davantage de réalisme. Les résultats se vérifient dès la prise en main de l'opus 2011. En musclant le gameplay pour en faire une machine à beau jeu, l'éditeur a tapé dans le mille. Le ballon colle plus au pied et le système de passes assure une meilleure fluidité pour peu qu'on fasse tourner le ballon. Car tout se fait en mode manuel. C'est le joueur qui oriente sa passe et lui donne sa puissance. Il faut prendre le coup mais ça va assez vite et ça renvoie enfin sur le banc les passes systématiques et les attaques stéréotypées qui finissaient par nous faire stopper le jeu prématurément.
Si après plusieurs heures de jeu, ce n'est pas encore le Barça de Guardiola, le plaisir de créer de véritables actions construites est bien réel. Le système connaît quelques petits défauts quand un joueur saute pour laisser passer le ballon mais c'est assez peu au regard cette évolution. Devant le but, c'est en revanche moins compliqué de marquer même si là aussi il faut faire preuve du bon dosage et avoir réussi à percer la défense. Le "maniage" des joueurs a lui aussi été revu et simplifié. Grâce à l'aide du stick analogique droit, chaque orientation correspond à un dribble précis et l'attribution d'un geste technique est facilement paramétrable. Une grande palette de feintes et de roulettes s'offrent ainsi au joueur qui le souhaite. C'est facile, c'est bon pour le spectacle et ça gagne !
Si vous trouvez que dribbler ralentit le jeu (et c'est vrai !), vous pouvez aussi augmenter la vitesse dans les paramètres de votre partie. Tout est dans les détails et PES 2011 les a soignés. Les positions tactiques sur le terrain sont toutes ajustables et permettent de créer son propre style, jusque dans la montée des défenseurs centraux sur les corners. Réalisme quand tu nous tiens ! Le côté entraîneur n'est pas négligé non plus puisque dans la Ligue des Masters (en gros le mode carrière avec un club), il y a des possibilités accrues de gestion. N'oublions pas le mode Vers une légende avec cette fois une gestion de carrière de joueur. C'est plus soigné que dans la version précédente et vaut une nouvelle fois qu'on y passe quelques heures. Enfin, si les licences officielles sont toujours aussi peu nombreuses (L1, Ligue des champions notamment mais pas la Premier League anglaise et une partie de la Liga), on note l'apparition sympathique de la Copa Libertadores. De quoi refaire de Pro Evolution Soccer un candidat solide au titre suprême de meilleur jeu de foot sur console.
Pro Evolution Soccer 2011 est un jeu Konami
Il est disponible sur Xbox 360 (version testée), PS3, PC, Wii, PS2 et PSP
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