Pédophilie dans le sport : "La loi doit être renforcée"
L'enquête du site Disclose, réalisée en collaboration avec Envoyé Spécial et plusieurs autres médias, sur la pédophilie dans le sport, serait-elle déjà en train de faire bouger les lignes ? Invité dans l'émission d'Elise Lucet, Adrien Taquet a en tout cas d'ores et déjà voulu faire comprendre que le gouvernement réagirait. A ceci près que toutes ces annonces étaient déjà présentes dans un plan triennal de lutte contre les violences faites aux enfants, rendu public le 20 novembre dernier. Après avoir affirmé qu'il fallait "renforcer la loi", il a indiqué qu'un "audit" serait tenu auprès des collectivités autour de la question.
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"Il faut renforcer la loi. (...) On va mener avec le ministère de la justice un audit auprès des collectivités locales. Aller voir comment cette loi est connue, appliquée, et comment faire en sorte qu'elle soit mise en oeuvre." L'enquête révèle en effet que la loi est totalement méconnue par de nombreux présidents de clubs ou entraîneurs amateurs. En l'occurrence, il s'agit d'un article du code du sport qui stipule qu’une personne condamnée pour un crime ou un délit à caractère sexuel ne peut entraîner des athlètes ou encadrer une activité sportive.
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L'audit annoncé par Adrien Taquet au micro d'Elise Lucet était cependant déjà prévu dans son plan, publié plusieurs semaines auparavant. "Pour garantir un contrôle systématique des antécédents judiciaires des professionnels exerçant une activité au contact d'enfants, le Gouvernement va mettre en place une action pilotée par le ministère de la Justice pour assurer le plein déploiement des contrôles prévus par la loi" , peut-on lire sur le site du gouvernement.
Mais alors, comme l'a demandé Elise Lucet, le gouvernement prévoit-il tout simplement d'obliger les clubs à respecter cette loi ? Adrien Taquet contourne la question : "On doit faire en sorte de garantir aux enfants que les adultes qui sont à leur contact ne sont pas un danger pour eux." Avant d'évoquer le rôle des parents et des proches, plutôt que celui du gouvernement : "La responsabilité est collective, il faut que les gens soient vigilants. Il faut que les parents se renseignent, en parlent à leurs enfants"
L'enquête a, entre autres, démontré que dans 77% des cas recensés, l'agresseur a, soit poursuivi son activité malgré une procédure judiciaire en cours, soit retrouvé un poste dans le milieu sportif après une condamnation pour une infraction à caractère sexuel.
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