Paul-Henri Mathieu: "Tellement fier de partager ces moments avec le public"
Les gradins sont encore remplis. Il est 18h30, la chaleur est toujours présente et le public aussi sur ce court N.6. C'est le signe qu'il se passe quelque chose. Et ce quelque chose porte un nom: Paul-Henri Mathieu. C'est l'attraction du jour. Pour son dernier Roland-Garros, il n'a pas reçu de wild-card. Et il a exprimé son mécontentement. Du coup, sa présence attire tout le monde. Et comme souvent dans sa carrière, l'Alsacien fait preuve de caractère, de générosité, de combativité. Face au Japonais Ito, il court, frappe, tremble. Comme en toute fin de match, lorsqu'il met un revers très moche dans le filet sur sa première balle de match, et enchaîne avec une double-faute. La tension est là, omniprésente. Et elle est évacuée, sur un dernier coup droit d'attaque. Un cri, puis un long moment assis sur sa chaise, pour contenir ses émotions.
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A la sortie du terrain, il fait part, presque à reculons, de ses sentiments. "Je n'en veux à personne, et c'est une revanche sur personne. Je n'ai aucune rage", dit-il sobrement. Mais son visage, fatigué, exprime une tension encore immense. Il est tout en contrôle, mais lâche quelques vérités: "Il a fallu passer au-delà de beaucoup de frustration. J'ai joué pour défendre les valeurs du sport, comme je le fais depuis que je suis tout petit." Ce public, qui a été au soutien durant plus de 2h de son match ? Il apprécie: "J'ai vécu tellement de moments forts et intenses ici. Je suis tellement fier de partager ces moments avec eux." Il est au 2e tour, et c'est un "soulagement". Et aussi une réponse.
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