Pas d'éléments pour relier le suspect à l'attentat de Dortmund
Il est soupçonné d'avoir été responsable sur place d'un "commando d'une dizaine de personnes" chargé d'enlèvements, de chantage et aussi de meurtres. Il avait quitté l'Irak pour la Turquie en mars 2015 avant de gagner l'Allemagne début 2016, à un moment où le pays recevait des dizaines de milliers de migrants. L'absence, en l'état, de preuves de son implication dans l'attentat à l'explosif contre le bus de l'équipe de Dortmund mardi soir, qui a fait deux blessés, signifie que les enquêteurs doivent reprendre peu ou prou à zéro leurs investigations.
Selon le quotidien Bild de jeudi, l'Irakien, qui faisait l'objet d'une surveillance depuis longtemps, a été interpellé après avoir tenu des propos "suspects" lors d'une conversation téléphonique, faisant penser aux autorités qu'il pouvait dissimuler des explosifs chez lui. Toutefois, les enquêteurs n'ont rien trouvé à son domicile, ajoute le journal. Une autre personne appartenant à la mouvance islamiste, un Allemand de 28 ans, avait été interpellé peu après les faits mais pas placé en garde à vue faute d'éléments à charge.
De nombreuses zones d'ombres demeurent, y compris sur la réalité de la piste islamiste privilégiée jusqu'ici par la justice. La police garde toutes les options ouvertes, y compris celles d'un acte venant d'extrémistes de droite ou de gauche. Une lettre de revendication à connotation islamiste a été retrouvée sur les lieux de l'attentat mais la justice est toujours en train de vérifier son authenticité car divers éléments suscitent des interrogations. Le ministre de l'Intérieur de la région de Dortmund, Ralf Jäger, n'a pas exclu une falsification pour "créer une fausse piste".
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