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Nyanga savoure son retour en Bleu

Yannick Nyanga, a estimé mardi que selon lui, "actuellement l'Argentine est meilleure que l'Australie" et sera favorite pour la deuxième confrontation de la tournée d'automne des Bleus samedi à Lille. Le 3e ligne du XV de France qui faisait son retour face aux Wallabies après trois ans d'absence attend ce match avec impatience, pour conforter la belle partie qu'il a livrée devant les Australiens.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

"Les Argentins partent favoris"

"L'Australie, c'est derrière nous. Le match qui vient sera encore plus dur. On a beaucoup d'ambition et si on a de l'ambition, il faut se projeter vite sur les différents objectifs. Celui qui nous attend est énorme. Actuellement, les Argentins sont meilleurs que l'Australie. Chaque match a son histoire, ils ont moins bien figuré que les Australiens pendant le Four Nations mais je vois très peu d'équipes capables d'aller au pays de Galles et mettre 30 points comme ça, de manière totalement maîtrisée sans que ce soit sur interception ou sur des ballons tombés mais avec des essais construits. C'est une victoire qui ne souffre aucune contestation", a tenu à préciser Yannick Nyanga.

"Sachant le différentiel entre la France et l'Argentine, ils partent favoris, mais l'Australie partait favorite aussi. On a eu la volonté de changer la donne j'espère qu'on aura la même volonté samedi", a-t-il poursuivi. Les Argentins mettent beaucoup de coeur dans ce qu'ils font, mais ils ont mis de la rigueur. Ajoutez à ça la créativité de leurs trois-quarts, ce sera difficile de les jouer et les battre encore plus".

"Maintenant, je sais que je peux y être".

Concernant sa situation personnelle, et notamment ces longues années sans revenir dans le groupe France, le Toulousain explique ses sentiments. ""Je regardais les matches du XV de France sans amertume mais avec de l'envie. J'ai la chance qu'à mon poste, il y a de sacrés joueurs donc tu n'es pas aigri en te disant mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ? J'ai dix fois son niveau. Tu te dis il faut bosser", raconte-t-il. "Si tu n'y es pas, c'est que tu ne dois pas y être. Si tu mérites d'y être tu y seras tôt ou tard", ajoute-t-il. 

Yannick Nyanga avoue alors avoir beaucoup travaillé. Convoqué une première fois par le nouveau manager Philippe Saint-André pour un stage d'avant Tournoi des Six Nations en février, il n'est pas gardé pour disputer les matches. Non retenu dans la liste des 33 pour la tournée d'automne, il devient finalement titulaire après la blessure de Dusautoir. Face aux Wallabies, son activité a été louée et il est sorti rassuré après avoir joué 68 minutes. "Même une fois que tu es en équipe de France, tu te dis "Je ne sais plus comment c'est. Est-ce que je vais y arriver ? Maintenant, je sais que je peux y être". 

L'expérience et les déconvenues lui ont appris à relativiser et, à 29 ans, le joueur né à Kinshasa, formé à Béziers, profite aujourd'hui de cette deuxième chance en Bleu même s'il avoue craindre le moment où il devra quitter l'équipe de France. ""Mais cette peur positive fait partie intégrante de la performance de haut niveau. Il faut la garder".    

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