Nouveau Roland-Garros: la FFT confiante.. mais rien n'est encore fait
Manuel Valls a donné raison mercredi à la Fédération française de tennis et à Anne Hidalgo contre Ségolène Royal et les associations sur le projet de modernisation du stade de Roland-Garros à Paris, qui abrite l'un des quatre tournois du Grand Chelem de tennis.
Le Premier ministre lui a "confirmé le plein soutien du gouvernement à tous les volets" du projet d'extension du site défendu par la Fédération et "son attachement à ce qu'il puisse aboutir dans les meilleurs délais". "L'Etat donnera en conséquence son accord à l'ensemble des procédures relevant de sa compétence dans les prochaines semaines, afin de permettre rapidement un début des travaux" d'agrandissement du stade de la Porte d'Auteuil, avait précisé M.Valls.
Les écologistes montent au créneau
Le "plein soutien du gouvernement" affirmé par le Premier ministre "rend justice à la démarche et au travail de la FFT", s'est félicitée la Fédération française de tennis qui avait peu goûté la position de Ségolène Royal sur le sujet. De son côté, dans un communiqué intitulé "Le chantier de Roland-Garros construit sur les ruines de la démocratie participative", l'association France Nature Environnement (FNE) qualifie la déclaration de Manuel Valls de "sérieux coup de canif dans le discours du président de la République en faveur d'un renouveau de la démocratie participative". François Hollande avait en effet affirmé fin novembre, lors de la conférence environnementale, que "tout doit être fait pour que sur chaque grand projet, tous les points de vue soient considérés, que toutes les alternatives soient posées, que tous les enjeux soient pris en compte et que l'intérêt général puisse être dégagé".
Mais rien encore acté concernant ce projet de modernisation de Roland-Garros même si ses promoteurs se veulent confiants. La FNE estime que "la décision relève du ministère de l'Ecologie" et non du Premier ministre. "La FFT craint-elle l'avis de la commission supérieure des sites, perspectives et paysages convoquée par la ministre de l'Ecologie pour étudier le projet présenté par la FFT de même que son alternative ?", interroge l'association, alors qu'une réunion de cette Commission, présidée par la ministre, est prévue le 10 mars. En tout état de cause, relève la FNE, "le projet étant situé dans l'emprise du site classé du Bois de Boulogne, la délivrance des permis de construire ne pourra intervenir qu'avec l'accord donné par le ministre chargé des sites".
De son côté, dans le Journali du Dimanche fin février, la ministre de l'Ecologie avait reproché à la FFT de "vouloir passer en force" sur "un site classé". La N.3 du gouvernement avait commandé un rapport d'expert, publié mi-février, qui avait conclu à la "faisabilité" du projet alternatif de modernisation du site, défendu par des associations pour préserver l'intégrité du Jardin des Serres d'Auteuil à Paris. Selon des spécialistes du dossier, Mme Royal n'a pas dit son dernier mot et devrait monter au filet pour essayer d'obtenir gain de cause auprès du président de la République.
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