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Noah, Mauresmo, Forget et Pioline stoppent le Podium, un nouveau coup pour Bernard Giudicelli

Créé pour "s'entourer de compétences, d'expériences et de capacité à travailler en équipe" selon Bernard Giudicelli, le Podium, qui réunissait Yannick Noah, Amélie Mauresmo, Guy Forget et Cédric Pioline a vécu. Les quatre personnalités du tennis français ont en effet décidé de plus poursuivre cette mission, même s'ils se tiennent à la disposition du nouveau Directeur technique national, Jean-Luc Cotard. Après ses critiques peu appréciées sur les joueurs français, Bernard Giudicelli semble avoir un nouveau foyer de mécontentement à résoudre.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Bernard Giudicelli (JEAN-MARC LOOS / MAXPPP)

"Le Podium, sous sa forme actuelle, s'arrête". Amélie Mauresmo n'y va pas par quatre chemins pour expliquer, dans L'Equipe, la fin d'une éphémère structure qui avait tout pour plaire. En arrivant aux commandes de la Fédération française de tennis, Bernard Giudicelli avait crée ce Podium pour regrouper certains des plus expérimentés anciens joueurs français (Amélie Mauresmo, ancienne N.1 mondiale et ancienne capitaine de Fed Cup, Yannick Noah, capitaine des équipes de France de Fed Cup et de Coupe Davis, Cédric Pioline, entraîneur de l'équipe de France de Coupe Davis, et Guy Forget, ancien capitaine des équipes de France de Fed Cup et de Coupe Davis désormais directeur de Roland-Garros). Avec eux, le président voulait la carte de la "gagne". Avec eux, leur énorme expérience, leur connaissance du circuit et des joueurs français, des inflexions dans la politique sportive devaient voir le jour. 

"Le Podium, ça ne marche pas"

Mais cela n'a pas duré longtemps. "Des décisions étaient prises sans qu'on soit consultés", explique Amélie Mauresmo. "En même temps, le président estimait peut-être qu'on ne devait pas l'être. Il y a trop de flou artistique au départ. (...) Les décisions étaient prises, nous n'étions pas forcément au courant. Et tout le monde pensait qu'on avait validé. Nous, ça ne nous allait pas. (...) Les ponts ne sont pas rompus, mais le Podium, ça ne marche pas." Les Internationaux de France ont sans doute été l'élément déclencheur pour cette décision. Car la délivrance des si précieuses wild-card n'a pas fait que des heureux. C'est toujours le cas. Mais l'affaire Paul-Henri Mathieu a semé le trouble. Pour son dernier Roland-Garros, il espérait avoir une invitation. Il ne l'a pas eue et a été contraint de passer par les qualifications (dont il est sorti). La raison: "On arrête les wild-card d'adieux", avait clâmé vertement Bernard Giudicelli. "Paulo n'est pas l'avenir." Des propos peu appréciés chez les joueurs et les entraîneurs. Et les membres du Podium estimaient peut-être avoir leur mot à dire sur ce genre de sujets.

Après le règne de Jean Gachassin, très critiqué pour avoir donné à des salariés permanents le pouvoir de décider que réclamaient les élus fédéraux, le début de mandat de Bernard Giudicelli semble totalement à l'opposé. Certains le critiquent pour son omniprésence, voire ses décisions unilatérales. C'est un retour de manivelle. Cet épisode peut-il faire infléchir ce mouvement ?

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