Nigel Owens, premier arbitre à avoir fait son coming out, confie ses souffrances
"Arbitrer une finale de Coupe du monde entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande, devant 85.000 personnes au stade et des millions de téléspectateurs, qui examinent la moindre de vos décisions, cela vous met une pression folle. Mais tout ça, ce n'était rien par rapport au fait de m'accepter moi, tel que je suis", confie Nigel Owens dans un entretien diffusé sur la BBC. Cela fait dix ans que le Gallois, aujourd’hui âgé de 45 ans, a fait son coming-out. Il est le premier arbitre évoluant à ce niveau à avoir ouvertement parlé de son homosexualité.
Tentatives de suicide, boulimie, addiction aux stéroïdes…. Après son coming-out, celui qui est considéré comme l’un des meilleurs arbitres du monde a eu beaucoup de difficultés à assumer. "Je ne voulais pas être gay, j'ai demandé à mon docteur de me castrer chimiquement", avoue-t-il, sans tabous. "Si vous n'êtes pas heureux de qui vous êtes, vous n'arriverez pas à devenir la meilleure version de vous-même ni à exceller dans ce que vous faites. Vous n'arriverez pas à apprécier la vie", assure-t-il, lui qui a officié sur les Coupes du monde 2007, 2011 et 2015.
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"J'aurai tout fait pour être ‘normal’ aux yeux des gens", confie une dernière fois Nigel Owens, sacré meilleur arbitre de l’année 2015, dans cet entretien bouleversant.
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