Le patron de la NFL encourage les clubs à recruter Kaepernick
"S'il veut reprendre sa carrière en NFL, alors il faudra évidemment qu'une équipe prenne cette décision" de l'engager, a déclaré Roger Goodell à ESPN. "Mais je m'en réjouirais, je soutiens tout club qui prendra cette décision et j'encourage les clubs à le faire".
Colin Kaepernick, 32 ans, n'a plus joué depuis le 1er janvier 2017 et une élimination en play-offs avec San Francisco contre Seattle. Au cours de cette saison débutée quatre mois plus tôt, il s'était agenouillé avant les matches pour protester contre les violences policières contre les Noirs. En fin de contrat, il n'avait pas été conservé par les 49ers, et aucun club n'a souhaité le recruter. Il est alors entré en conflit contre la NFL, estimant qu'on lui refusait injustement un emploi, avant de trouver un arrangement à l'amiable en février 2019. Après quoi, la ligue a organisé un entraînement pour qu'il parvienne à convaincre des franchises de l'engager. En vain.
Convié à la table de la NFL
Vendredi, l'entraîneur des Seattle Seahawks Pete Carroll indiquait avoir reçu un appel provenant d'un dirigeant d'une équipe intéressée par Kaepernick, lui demandant son avis. En attendant que l'horizon se dégage éventuellement pour le joueur, la NFL est disposée à travailler avec lui pour lutter contre l'injustice raciale comme elle s'est engagée à la faire après la mort de George Floyd.
"Si ses efforts ne se concentrent pas sur le terrain mais qu'il continue à œuvrer dans ce domaine-là, nous lui souhaitons la bienvenue à notre table, pour nous guider, nous aider à prendre les meilleures décisions sur ce qui doit être fait dans les communautés", a dit Goodell. Ce dernier s'était excusé début juin au nom de la NFL auprès des joueurs de sa ligue pour ne pas les avoir écoutés et soutenus plus tôt dans le combat contre le racisme, sans pour autant avoir évoqué directement Kaepernick.
Lundi, il a rendu hommage à tous les joueurs, lui et d'autres, qui se sont insurgés ces dernières années contre l'injustice et les violences raciales. "Ce dont ils parlaient, ce contre quoi ils protestaient, ce sur quoi ils essayaient d'attirer l'attention, se déroulait sous nos yeux. De façon tragique", a-t-il convenu.
nip/hh
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