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Les nageurs français attendus à l'Euro

Cinq mois après les 9 médailles mondiales, dont 4 titres, ramenés du grand bassin de Barcelone, l'équipe de France plonge dans le petit bassin de Herning, au Danemark. Cet Euro peut se révéler redoutable, en l'absence de Florent Manaudou, Yannick Agnel et avec une Camille Muffat en semi-entraînement, un an après l'édition 2012 à Chartres. A domicile, les Français avaient remporté 29 médailles, dont 12 d'or. Ce sera difficile de faire aussi bien.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Troisième nation mondiale mais première Européenne aux JO-2012 et au Mondial-2013, l'équipe de France est désormais la cible de toutes les autres équipes. Elle le sera d'autant plus lors de l'Euro-2013 en petit bassin, qui se déroule au Danemark, qu'elle avait écrasé la précédente édition, à Chartres. Danemark, Hongrie et Russie avaient chacun récolté 12 médailles, soit le nombre de médailles d'or des Français, qui avaient fini avec un total de 29 breloques. Mais un an après, cela sera un tout autre défi.

D'abord parce qu'il y a beaucoup d'absents. Laure Manaudou a repris sa retraite, elle qui avait remporté le 50 dos, fini 2e du 100 dos et 3e du 4x50 4 nages. Son frère Florent, qui avait survolé les débats la semaine dernière lors des championnats de France à Dijon, et blessé de dernière minute, ne sera pas également du voyage au Danemark. Parti aux Etats-Unis pour poursuivre l'aventure avec Bob Bowman, Yannick Agnel, champion du monde du 200m nage libre, ne viendra pas non plus. Il laisse donc vacants ses titres du 200 et du 400. Enfin, Frédérick Bousquet, en bronze l'an dernier comme à Barcelone sur 50NL, est également porté manquant.

Par ailleurs, après son Mondial-2013 décevant, Camille Muffat est restée à Nice mais elle a considérablement allégé son programme. Parlant elle-même de "semi-break, semi-entraînement", elle n'est pas au meilleur de sa forme, et elle le sait. Aux championnats de France, à Dijon la semaine dernière, elle a remporté le 200m nage libre amis a fini 2e du 400. "Je ne m'attendais pas à des performances spectaculaires dans la mesure où je m'entraîne moins. C'est quand même décevant de ne pas gagner parce que ce n'est pas dans mes habitudes", disait-elle le week-end dernier. Titrée sur 200 et 400 et en relais 4x50 mixte en 2012, elle ne semble pas en mesure de battre le record du monde du 400 qu'elle avait battu lors de la précédente édition.

Stravius en chef de file

A cela s'ajoute un soutien populaire forcément moins massif à Herning, ville de 83 000 habitants distante de 315km de la capitale Copenhague. Atteindre les 29 médailles semble pratiquement inaccessible, même si l'équipe de France peut compter sur un exceptionnel chef de file. Jérémy Stravius, titré à cinq reprises l'an dernier (dont 2 en individuel plus 1 en argent) n'a pas faibli, décrochant l'argent sur 50 dos et bronze sur 100 dos à Barcelone en plus des deux relais en or. Et puis, il y a les habitués, comme Camille Lacourt (champion du monde à Barcelone du 50 dos et champion de France ce week-end), Fabien Gilot, Coralie Balmy, auxquels il faut ajouter les jeunes à grands talents, comme Charlotte Bonnet (trois titres de champion de France à Dijon), Mélanie Henique, Anna Santamans...

Premiers rivaux de la France, les Russes de Vladimir Morozov et Yulia Efimova, les Hongrois de Katinka Hosszu et bien sûr les Danois de Lotte Friis, à domicile. Ces trois nations avaient chacune fini avec 12 médailles en 2012. Elles sont bien décidées à faire fructifier leur bilan pour tenter de détrôner les Bleus.

Vidéo: Stravius sans faire de vague

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