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Natation : Manaudou se rapproche de Tokyo mais reste sur sa faim

Florent Manaudou a fait un pas vers les Jeux de Tokyo en nageant sur 50 m le temps demandé lors de la première phase de qualification olympique, qui va durer trois mois, aux Championnats de France, vendredi à Saint-Raphaël, mais le chrono le laisse sur sa faim.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Florent Manaudou, après le 50 m nage libre masculin lors des championnats de France de natation à Saint-Raphaël, le 11 décembre 2020. (STEPHANE KEMPINAIRE / KMSP)

Florent Manaudou a fait l'essentiel vendredi à Saint-Raphaël pour se rapprocher de la qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo. Le champion olympique 2012 et vice-champion olympique 2016 s'est imposé en 21 sec 73 sur le 50 m nage libre, en dessous des 21 sec 80 fixées pour prétendre empocher au plus vite son billet pour les JO 2020 repoussés d'un an sous l'effet de la pandémie de Covid-19.

Pour autant, il n'est pas automatiquement qualifié : il lui faut pour cela rester le nageur français le plus rapide sur la distance jusqu'au bout de cette première fenêtre de qualification olympique, tout juste ouverte et qui se refermera le 21 mars 2021, selon le nouveau système mis sur pied par l'encadrement tricolore. "Je ne vais pas m'estimer qualifié. A 21 sec 4/10e, j'étais presque sûr d'être qualifié, c'est pour ça aussi que je voulais nager vite. Là, avec ce temps-là, il y a de grandes chances mais ce n'est pas sûr", a estimé Florent Manaudou, frustré de faire du surplace en termes chronométriques vingt mois après son retour à la natation après deux ans et demi loin des bassins, passés à s'adonner au handball notamment. D'autant que Clément Mignon se fait un peu plus pressant (21.91, record personnel abaissé de deux centièmes).

"Ce n'est clairement pas suffisant"

"J'ai arrêté trois ans (de l'après JO 2016 au printemps 2019 précisément, ndlr), j'ai fait du handball, et après m'être entraîné dix semaines, j'ai fait exactement ce temps-là en séries à Rome (en juin 2019), avec ce qu'impliquait le stress d'une première compétition", rappelle Florent Manaudou"Ce n'est clairement pas suffisant. Ce n'est pas non plus horrible, mais pour moi, c'est une claque, parce qu'entre 21 sec 4 et 21 sec 7, il y a quand même un monde", compare le sprinter néo-trentenaire, dont le meilleur chrono sur 50 m depuis qu'il a replongé est de 21 sec 56 en janvier.

"Je n'ai pas encore la maîtrise de la nage sur 35 m, je l'ai sur 15, 20 m, et après, ça s'écroule un peu", décrit-il. Cette déconvenue, à son goût, a deux effets immédiats : le pousser à renoncer au 100 m dimanche, mais surtout l'aiguillonner à mettre les bouchées doubles à l'entraînement dans les mois qui viennent. "Là, je suis prêt. J'ai envie d'avoir peur de rien à l'entraînement, d'avoir mal. Je vais en chier. Je sais que j'ai besoin ça", affirme-t-il. En séries matinales, Manaudou était resté à neuf centièmes du chrono demandé (21.89).

Le frère cadet de Laure ne nageait toutefois dans le bassin varois que ses cinquième et sixième 50 m en grand bassin depuis son retour à la compétition, après deux en juin 2019 à Rome, et deux en janvier à Luxembourg, avant que la pandémie de Covid-19 ne s'installe.

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