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Murray reconnaît son impuissance

Balayé en trois manches et en 1h40 par Rafael Nadal en demi-finales de Roland-Garros, Andy Murray a avoué, en conférence de presse, que "c'était le match le plus difficile que j'ai joué contre" l'Espagnol. "Il n'a quasiment rien manqué. Il a très bien servi", énumérait-il. "Il a très bien servi, je n'ai pas très bien retourné", résumait-il.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
 

- Vous semblez avoir fait ressortir le meilleur tennis de votre adversaire...
Andy Murrray:
"Oui, il a joué un très bon match. Il n'a quasiment rien manqué. Il a très bien servi. Son coup droit, étant donné les conditions d'aujourd'hui, était absolument incroyable. Pour moi, c'était très difficile de contrôler la balle. Une fois qu'il était dans le terrain, il renvoyait tout tellement près des lignes..."

- Vous avez joué 4 heures et demie de plus que Rafa. Vous pensez que cela faisait trop pour sortir aujourd'hui votre meilleur tennis et pouvoir le battre ?
A.M.:
"Je ne sais pas, franchement. Si c'est le cas, je n'ai qu'à m'en prendre à moi-même. J'ai contrôlé beaucoup les matches avant. Si c'est le cas, c'est complètement de ma faute. C'est vrai sur cette surface contre lui, vu la façon dont il a frappé la balle, j'ai dû beaucoup courir aujourd'hui. Je n'ai pas réussi à renvoyer assez."

"Il a bien servi, j'ai mal retourné"

- Cela a été difficile pour vous de rentrer sur ses retours ? A-t-il fait quelque chose de différent ?
A.M.:
"Il a très bien servi, je n'ai pas très bien retourné. Il servait très près des lignes. La balle passait rapidement de mon côté du court. C'est mon timing qui n'était pas bon sur les retours. Il a bien servi, j'ai mal retourné. Si on ne fait rien sur son retour, il passe la balle suivante, le coup suivant. Chaque fois, dans les coins. Il faut faire quelque chose sur le retour. Peut-être que c'est ce que je cherchais à faire un peu trop. Lorsque j'en ai loupé quelques-uns d'affilée, j'ai essayé un autre coup."

- À quel moment du match avez-vous senti que l'après-midi serait très difficile pour vous ?
A.M.:
"Je savais que cela allait être un après-midi difficile, avant même d'être sur le court. Je m'attendais à de très longs échanges, beaucoup de longs échanges, beaucoup de courses de mon côté. C'est une journée difficile, une mauvaise journée. J'ai besoin de rebondir, de réagir, parce que je ne suis pas vraiment content de la façon dont j'ai joué aujourd'hui."

- L'absence de coach à vos côtés a-t-il eu une incidence sur vos tactiques, votre plan de jeu ? 
A.M.:
"Je ne sais pas exactement. J'ai joué un très bon match à Rome contre lui, du point de vue tactique. On peut toujours se dire qu'on a la meilleure tactique du monde, mais quand il frappe une telle balle, c'est difficile de la placer où vous la voulez. Les rebonds étaient tellement hauts... Il est très difficile de contrôler la balle dans ce cas. Lorsque j'avais des occasions sur certains points, j'ai voulu faire un coup gagnant, le faire courir, un peu trop peut-être, tirer trop près des lignes. Là, j'ai fait beaucoup d'erreurs. C'est surtout lié à la façon dont il a joué très bien aujourd'hui."

"Le match le plus difficile que j'ai joué contre lui"

- Vous avez joué 20 fois contre Rafael. Etait-ce le match le plus difficile à gérer, notamment en coup droit ?
A.M.:
"Oui, c'est vrai. Je joue contre lui depuis déjà un certain temps. A un moment, il avait des problèmes avec son genou. Il a essayé d'être plus agressif dans le court. Je n'ai pas vu beaucoup de différence entre maintenant et Rome, mais ce sont les conditions qui étaient différentes. Aujourd'hui, il frappait très, très fort des coups lourds. Il retournait bien et courait également énormément. Voilà, voilà, c'est le match le plus difficile que j'ai joué contre lui."

- Vous n'avez pas réussi à trouver les moyens de vous battre. Comment pouvez-vous réagir sur le gazon après une telle défaite ?
A.M.:
"Très bonne question ! C'est difficile. Généralement, je frappe bien mes balles, plutôt de façon propre. Aujourd'hui, c'était très frustrant. J'ai manqué beaucoup de points, de balles. Je voulais m'améliorer au cours du match, mais j'essayais trop fort. Cela n'avait pas l'air mais, cependant, je voulais faire des choses pas trop salement. Malheureusement, j'ai fait plus d'erreurs. Au final, c'est encore pire ! Je ne dirais pas que je veux oublier des matches comme cela, mais le gazon commence dans quelques jours. J'ai besoin de changer mentalement pour passer au gazon."

50-50 pour un nouvel entraîneur

- Allez-vous essayer d'oublier cela ?
R.N.:
"Il faut essayer de tirer les leçons de cela, de voir ce qui s'est mal passé, à quel moment de mon côté, parce que l'on ne peut pas contrôler la façon dont il joue. Pour moi, j'ai des choses à améliorer, c'est vrai. Après, on regarde le tournoi dans son ensemble. Comme on l'a déjà dit tout à l'heure, au début, j'ai joué trop de sets cette semaine. Il y a des matches que j'aurais pu terminer plus tôt dans les tours précédents. C'est de ma faute, ma faute uniquement. Sur le gazon et dans les mois à venir, je vais travailler sur ces points pour ne pas laisser des chances à mes adversaires lorsque je peux terminer le match plus rapidement. Voilà. C'est ce qu'a fait Rafa. Il l'a fait très bien, il le fait bien à Paris."

- Pensez-vous avoir un nouvel entraîneur avant Wimbledon ?
A.M.:
"Je ne sais pas, je ne sais pas. J'espère qu'il y en aura un. Je ne sais pas. Les chances sont 50/50."

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