Mourinho ouvre une porte vers le Portugal
Entre le coeur et la raison, Mourinho ne veut pas choisir. "Je ne serais pas bien vis-à-vis de moi-même si je disais non, mais jene peux pas dire oui car je suis entraîneur du Real, a expliquéMourinho. Je n'ai pas été capable de dire non, et je lui ai remis (auprésident de la fédération portugaise) la responsabilité de parvenir àpersuader le Real, ou pas. A partir de là, je suis en dehors desdécisions. Toute décision doit être acceptée par tous, en toute tranquillité. Vules réactions, notamment dans la presse espagnole d'aujourd'hui, il mesemble que ce n'est pas une situation très bien vue. En ce moment, sivous me demandez si je pense que j'irai: je pense que non", a-t-ilpoursuivi. En Espagne, il semble hors de question de laisser faire cette pratique, surtout avec le monument Real Madrid.
La porte est donc à moitié ouverte pour une double casquette qui se pratique parfois dans d'autres sports (ex : Vincent Collet est coach de Villeurbanne et sélectionneur de l'équipe de France) mais très rarement en football. Force est de constater que les dernières expériences n'ont pas été couronnées de succès. Éphémère coach de Chelsea (février 2009 à juin 2009) Gus Hiddink était également sélectionneur de la Russie. Ni les Blues, battus par Manchester Utd dans la course au titre, ni les Russes, absent de la Coupe du monde, n'ont été convaincus. Si ce mélange est une spécialité néerlandaise, la sauce Advocaat n'a pas prise non plus lorsque le technicien était en même temps à Alkmaar et sur le banc de la Belgique. En France, Paulo Duarte (le Mourinho du pauvre) avait la double casquette Le Mans - Gabon et les Sarthois sont descendus en L2 après avoir licencié leur entraîneur.
Autant d'exemples qui apportent de l'eau au moulin des Madrilènes. Tant pis pour le Portugal qui pourrait attendre quelques années avant de voir Mourinho prendre la sélection en main. L'entraîneur portugais a d'ailleurs ajouté que la sélection lusitanienne était pour lui "un objectif pour dans 20 ans". En cas de feu vert du Real, "je travaillerais avec la sélection pour zéro euro", a poursuivi "Mou". Grâce à Dieu, je ne manque pas de prestige ni d'argent. La seule chose que je pourrais en tirer serait un sentiment d'orgeuil d'être à la tête de la sélection portugaise". La balle est dans le camp du Real.
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