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Mondial U20 : La victoire d'une "bande de copains"

L'équipe de France des -20 ans est devenue championne du monde dimanche, en battant l'Angleterre (33-25). Un premier titre qu'est allé chercher un groupe pétri de talents. Mais avant tout une bande de copains, celle qui fera le futur du XV de France.
Article rédigé par Maxime Gil
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (SYLVAIN THOMAS / AFP)

C’est l’histoire d’un groupe qui aura débuté bien plus tôt que le 30 mai dernier, jour du premier match des Bleuets dans ce Championnat du monde. Non, l’histoire a commencé il y a presque quatre ans, lorsque Sébastien Piqueronies, actuel sélectionneur des -20 ans, prend alors en charge l’équipe de France -17 ans. Dans son groupe de l’époque, quelques néo-champions du monde étaient déjà là, dont le capitaine Arthur Coville. Piqueronies a, depuis, suivi son groupe, s’occupant tour à tour des -19 ans puis des -20 ans. 

Les petits garçons devenus des bonhommes

De quoi permettre à l’ancien Espoir de Clermont de voir la progression de ses troupes, car « cette génération avait été battue par les Anglais en -17 ans et avait aussi perdu contre l’Italie », se souvient-il. « Je mesure le chemin parcouru, mais surtout l’expression de tous ces talents, la détermination et l’autonomie qu’ont acquis tous ces garçons. » A tel point que pour le manager de 40 ans, « ces petits garçons d’il y a quelques années sont vraiment devenus des bonhommes, des garçons acteurs de leur carrière. »

Mais ce premier titre de Champion du monde pour la France n’est pas seulement une alliance des différents talents. Les voix sont unanimes pour dire que « notre force, c’est qu’on est très solidaire, sur et en dehors du terrain. » Les mots sont signés du capitaine Coville mais l’écho est le même chez ses coéquipiers : « Ça fait des années qu’on se côtoie, on est une bonne team. On aime jouer ensemble », assure Cameron Woki, 3e ligne. Clément Laporte souligne que « le groupe s’est construit petit à petit et ça a créé une grosse ossature. » 

Dernière triomphante en attendant 2023

Il faut dire qu’après des débuts poussifs contre l’Irlande et la Géorgie, les Bleuets ont fait tomber tour à tour l’Afrique du Sud (3e de la compétition), la Nouvelle-Zélande (championne en titre et 6 fois vainqueur de la compétition) et l’Angleterre (seule équipe à avoir battu la France en 2018). L’arrière d’Agen poursuit : « Le groupe a été hyper solidaire tout au long de la compétition. C’est là dessus qu’on gagne. C’est vraiment un groupe et une bande de copains. Un énorme état d’esprit avec quelques individualités qui ont un peu plus d’expériences avec des matches de très haut niveau. »

Après le match, Laporte jugeait cette victoire comme « l’aboutissement de notre travail. » Woki expliquait qu’avec ses coéquipiers, ils ont « tout déballé, tout ce qu’on a appris ces dernières années. » Et d’ajouter « une énorme fierté parce que c’est notre dernier match avec les -20 ans. » Pour une partie des joueurs, l’équipe de France des -20 ans, c’est désormais terminé : trop vieux pour la catégorie. 

Mais la bande à Piqueronies ne se dit pas adieu pour autant. En ligne de mire ? La Coupe du monde 2023, qui aura lieu en France. Pourtant, le groupe affirme qu'« on en parle pas du tout. » Cette génération dorée de jeunes portera-t-elle la France au sommet du rugby mondial, cette fois chez les « Grands » ? C’est tout le mal qui peut être souhaité à ce groupe. Ou plutôt à ces copains d’abord…

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