Mondial féminin : Les Etats-Unis restent sur le toit du monde après leur succès sur les Pays-Bas (2-0)
Elles restent les reines du monde. Les Etats-Unis n’ont pas laissé passer la chance de signer le doublé en conservant leur sacre mondial dimanche à Décines. Grâce à une prestation aboutie contre des Pays-Bas plutôt timorés (2-0), les Américaines décrochent leur quatrième étoile, et rejoignent l’Allemagne, seule équipe à avoir déjà conservé leur titre dans l’histoire du Mondial féminin. Ce sacre logique – qui aurait pu se conclure sur un score bien plus large - concrétise une compétition qu’elles avaient entamée par un record de buts et durant laquelle elles n’auront finalement connu que des frissons, et non des frayeurs.
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Cette finale a pourtant eu bien du mal à débuter. Est-ce la pression de l’enjeu, ou les conditions météo (31° et beaucoup d’humidité) ? Toujours est-il que les Américaines, qui avaient pourtant fait des entames canon leur marque de fabrique dans cette compétition, ont cette fois eu bien du mal à débloquer le frein à main. Il a fallu patienter l’approche de la demi-heure de jeu pour voir la rencontre enfin s’emballer et les premières tentatives des tenantes du titre. Le tandem Megan Rapinoe (de retour dans le onze de départ) – Alex Morgan s’est occupé de tout pour prendre le contrôle des opérations.
Rapinoe - Morgan, talents décisifs
En un quart d’heure, les vagues de Team USA se sont succédé et il s’en est fallu d’une grande Sari van Veenendaal dans le but pour que les Etats-Unis ne trouvent la mire. Et même quand la gardienne néerlandaise se montrait un rien plus fébrile, le poteau s’est chargé de l’assister sur la tentative de Morgan (39’).
A force de faire monter la pression sur l’arrière-garde des championnes d’Europe, les Etats-Unis ont fini par libérer leurs bruyants supporters avec un petit coup de pouce de l’arbitrage vidéo. Sur un ballon semble-t-il peu dangereux, Alex Morgan s’est écroulée dans la surface suite à un pied haut de la joueuse du Barça Stefanie van der Gragt. Megan Rapinoe ne s’est pas fait prier pour concrétiser la large domination de son équipe pour son sixième but de la compétition, revenant à hauteur de Morgan et de l’Anglaise Ellen White au sommet du classement des meilleures buteurs. Omniprésente durant la compétition, sur et en dehors des terrains, Rapinoe a signé là son premier but en finale pour son troisième match pour le sacre de sa carrière. Le début de la fin pour des Néerlandaises aux abois défensivement.
Continuellement sur le recul, les coéquipières de Vivanne Miedema, seule source de danger sur une série de dribbles non concrétisée (65’), ont offert aux États-uniennes des opportunités en or en contre. Il n’en fallait pas plus à Rose Lavelle pour doubler la mise d’une frappe sèche du gauche à l’entrée de la surface (69’) face à des défenseures sur les talons. Au fond du gouffre, les Pays-Bas auraient même pu voir l’addition se corser dans les grandes largeurs. Morgan, Heath ou encore Dunn ont toutes eu des occasions pour mettre la tête de leurs adversaires un peu plus sous l’eau.
Qu’importe l’ampleur du tableau d’affichage tant ce sacre ne souffre d’aucune contestation. Cette Team USA aux allures d’équipe All-Star s’est montrée à la hauteur de son statut de favori. Elles qui avaient annoncé haut et fort être "la meilleure et la deuxième meilleure équipe du monde" a su joindre les actes aux déclarations choc. Elles ancrent un peu plus leur place dans l’histoire du football féminin et posent une pierre de plus au développement du football féminin avec un Mondial qui aura su attirer les spectateurs dans les stades comme l’intérêt médiatique. Une autre victoire pour tout un sport.
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