Cet article date de plus de cinq ans.

Mondial féminin : face au Brésil, les Françaises ont leur carte à jouer

Dimanche, nos Bleues défieront les Brésiliennes au Havre (21 heures), pour une place en quart de finale. Si la Seleção porte en elle le nom d'un adversaire glorieux, son jeu a plus de mal à s'imposer sur le terrain. En élevant encore un peu leur niveau, les Françaises pourraient faire vaciller les Brésiliennes.
Article rédigé par Apolline Merle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (PIERRE ROUANET / MAXPPP)

Sur le papier, l'affiche France - Brésil fait rêver les supporters, tant les souvenirs de la finale de la Coupe du monde masculine 1998 ou encore le quart de 2006 en Allemagne ont marqué les esprits. Ce moment de nostalgie passé, l'opposition des féminines n'aura pourtant rien de semblable. 

Depuis le début du Mondial en effet, le Brésil a laissé une impression assez mitigée. La Seleção possède certes un jeu créatif, porté sur le dribble, mais les Brésiliennes peinent à défendre en bloc. Si leur capacité à mettre du rythme leur permet régulièrement de traverser les lignes adverses et d'imposer leur jeu, leur manque de constance est leur point faible. D'ailleurs, la Seleção n'aime pas qu'on lui impose un rythme différent du sien. 

Trois "anciennes" pour  réaliser un exploit

Avant leur arrivée à Paris, les Brésiliennes comptaient neuf défaites successives. Lors du premier match du Mondial, elles sont parvenues à enrayer cette mauvaise passe avec une première victoire contre la Jamaïque 3-0. Leurs mauvaises habitudes les ont malgré tout rattrapées contre l'Australie, qui s'est imposée 3-2. Leur dernier match de poule s'est montré rassurant pour certains, pas assez convaincant pour d'autres, après leur victoire contre les Italiennes 1-0. Elles terminent ainsi à la troisième place de leur groupe. 

Mais le Brésil peut toutefois s'appuyer sur quelques individualités, qui font sa force et dont les Bleues devront se méfier. La première s'appelle, Rainha Marta (Reine Marta), 33 ans, surnommée "Pelé en jupe", sacrée six fois meilleure joueuse du monde et meilleure buteuse de l'histoire de Coupe du monde (17 buts en 5 éditions). Marta fait partie des "anciennes" sur lesquelles l'équipe s'appuie, au même titre que Cristiane, 34 ans, et Formiga, 41 ans, les deux autres piliers de la Seleção. Mais ces trois joueuses ne peuvent pas réaliser un miracle à elles seules. Surtout quand la nouvelle génération peine à briller. Seule l'attaquante Debinha, âgée de 27 ans, représente les nouvelles stars de la Seleção.

Les Bleues n'ont jamais perdu contre le Brésil 

L'équipe de France apparaît, elle, au vu de ses résultats, comme une équipe solide. Et en comparaison avec les Brésiliennes, les Bleues ont comme principal point fort leur bloc-équipe, leur collectif. Depuis le début de l'année, les Françaises ont gagné 6 matchs sur 7. Seules les Allemandes ont mis les Bleues en difficulté (défaite 1-0). Les Françaises terminent à la première place de leur poule dans ce Mondial. Le bilan est parfait, mais dans le jeu, beaucoup de choses restent à améliorer pour la suite de la compétition. 

Face à la Norvège (2-1) et au Nigéria (1-0), elles ont souffert. Contre les Norvégiennes, elles ont fait preuve de fébrilité, à l'image du but contre son camp de Wendie Renard. Face au Nigéria, il a fallu tirer deux fois un penalty pour marquer le seul but du match, face à une formation qui s'est contentée de défendre pendant 90 minutes. Les Françaises ont été brouillonnes et un peu perdues sans Eugénie Le Sommer et Kadidiatou Diani, restées sur le banc au coup d'envoi. 

L'équipe de France féminine, qui n'a jamais perdu contre le Brésil en huit confrontations (toutes compétitions confondues, 3 victoires, 5 nuls), a toutes ses chances pour l'emporter et faire rêver encore un peu plus son public, avant un possible choc en quart de finale contre les Américaines, championnes du monde en titre et impériales depuis le début de cette Coupe du monde.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.