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Mondial 2022: Vinci accusé de travail forcé au Qatar

L'association Sherpa affirme mardi avoir déposé plainte contre Vinci Construction pour "travail forcé", "réduction en servitude" et "recel" à l'encontre des migrants employés sur ses chantiers au Qatar en vue du Mondial 2022, des accusations réfutées par l'entreprise.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Khalifa Stadium rénové à Doha (novembre 2014)

"Le groupe français, représenté par sa filiale qatari QDVC, a remporté  plusieurs millions d'euros de contrats en vue de l'événement, et emploie  directement et par le biais de nombreux sous-traitants de droit qatari des  milliers de travailleurs sur place", explique dans un communiqué l'association Sherpa. "Les enquêtes menées sur place concluent à l'utilisation par ces  entreprises de menaces diverses pour contraindre une population vulnérable à  des conditions de travail et d'hébergement indignes et à une rémunération  dérisoire", affirme Sherpa.

L'association affirme notamment que "les passeports sont confisqués par  l'entreprise et les travailleurs subissent des menaces s'ils revendiquent leur  droit à de meilleures conditions de travail ou de logement, s'ils désirent  démissionner ou changer d'employeur". Contacté par l'AFP, le groupe Vinci "réfute totalement les allégations de  Sherpa". "Au Qatar, comme dans tous les pays dans lesquels Vinci intervient, le  groupe respecte le droit local du travail et les droits fondamentaux", assure  l'entreprise. Tous les "collaborateurs" de la filiale qatari ont un "libre accès" à leur  passeport et "les temps de travail et de repos sont strictement respectés",  ajoute Vinci.

Alors que Sherpa affirme avoir fait face "à de nombreux obstacles" au cours  de son enquête, Vinci rétorque avoir "ouvert la porte de (ses) chantiers aux  syndicats, aux ONG internationales et aux journalistes". La plainte a été déposée au parquet de Nanterre, indique le quotidien Le  Parisien qui a dévoilé son existence. La directrice de Sherpa, Laetitia Liebert, espère qu'elle "obligera Vinci à  respecter scrupuleusement le droit des travailleurs migrants dans les années à  venir et sera un exemple pour le secteur du BTP dans son ensemble".

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