Mondial-2022: les pros préfèrent l'hiver
"On ne jouera pas l'été qu Qatar" a-t-il indiqué. "Jouer au Qatar l'été entre 45° et 50°C, même si on dit qu'on va climatiser les stades, ce n'est pas sérieux", a-t-il précisé. "Une Coupe du monde, ce n'est pas seulement les 22 joueurs sur le terrain. C'est tout un ensemble, des populations qui se déplacent, des touristes. Nous avons informé la Fifa, l'UEFA que nous ne jouerions pas l'été au Qatar."
Le choix de la Fifa remis en question
Le Qatar s'est vu attribuer l'organisation du Mondial 2022 il y a trois ans, au détriment des candidatures des Etats-Unis, de l'Australie, de la Corée du Sud et du Japon. Une réflexion est aujourd'hui engagée par la Fifa sur la possibilité de déplacer la Coupe du monde habituellement disputée en juin et juillet pour la jouer en hiver, ce qui satisferait la FIFpro. "On laisse la responsabilité aux pouvoirs sportifs de décider s'ils doivent changer (de pays) ou jouer l'hiver."
Une telle décision serait une première et, en tout cas, modifierait le mode de fonctionnement habituel des clubs, qui se montrent plus réticents à cette idée. Une Coupe du monde hivernale bouleverserait en effet le calendrier des compétitions en Europe pour deux à trois saisons et mettrait la Fifa dans une situation embarrassante vis-à-vis des pays qui ont été battus par le Qatar et des diffuseurs du tournoi. "Qu'on attribue la Coupe du monde au Qatar sans analyser le fait que peut-être on ne jouerait pas en été, ça a vicié le vote parce que si on avait dit le Qatar c'est l'hiver et les autres c'est l'été, probablement que le Qatar n'aurait pas été choisi", rappelle Philippe Piat.
La Fifa sous la menace des recours
Cette situtaion expose la Fifa a des recours des candidats déçus puisque le document d'appel d'offres précisait que le Mondial aurait lieu en juin et juillet, mais aussi de diffuseurs dont le network américain Fox Sports, qui a déboursé 425 millions de dollars pour les éditions 2018 et 2022. La FIFpro laisse donc le choix à la Fifa : s'assurer le soutien des joueurs ou des autres parties prenantes. "Les menaces, on les fait déjà maintenant. Les pouvoirs sportifs ont le temps d'intégrer la menace et de peser le pour et le contre, et ne pourront pas dire qu'ils ne sont pas prévenus", souligne Philippe Piat. "Le rapport de forces est de savoir si les pouvoirs sportifs prennent le pari de dire que les joueurs viendront ou pas."
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