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Menace de grève dans le paddock de la F1 pour le GP des Etats-Unis

Les dirigeants des écuries Force India, mais aussi Sauber et Lotus, pourraient décider de rappeler leurs monoplaces à l'issue du premier tour du Grand Prix des Etats-Unis, dimanche. Ils veulent en effet protester contre l'inégalité entre les équipes les plus riches et les plus "pauvres" du paddock de la F1. Aux Etats-Unis, les équipes Caterham et Marussia, en faillite, n'ont pas fait le déplacement. Il n'y a donc que 18 voitures engagées. Combien seront-elles après le 1er tour ?
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La Lotus rentre aux stands à Austin

"Nous ne voulons pas voir la Formule 1 endommagée, mais nous devons aussi nous rappeler des dommages causés à ces équipes, et c'est une considération très importante." Bob Fernley, le patron de l'équipe Force India a ainsi évoqué les troubles qui agitent le paddock. L'absence de Caterham et Marussia aux Etats-Unis, pour cause de graves problèmes financiers, ne fait qu'accentuer la pression qui pèse sur les petites écuries de la F1. "La chose la plus importante est d'attirer l'attention sur le détenteur des droits commerciaux, et les cinq principales équipes, que nous avons perdu deux formations en raison d'une mauvaise gestion. Cela menace maintenant l'intégrité de la F1", a-t-il ajouté auprès de Sky Sports

Force India, mais aussi Sauber et Lotus, depuis longtemps à la peine financièrement, pourraient donc demander à leurs pilotes de regagner les stands à l'issue du premier tour. Déjà réduit à 18 monoplaces en raison de l'absence des deux écuries, le plateau pourrait donc être réduit à seulement 12 voitures. Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, clâme que la F1 pourrait se contenter d'avoir 14 véhicules sur la grille la prochaine saison. Cela serait néanmoins une sacrée claque pour lui, alors que la saison 2014 a démarré avec 22 monoplaces. 

Ecclestone prêt à tout remettre à plat​

Mais la crise est là, et Ecclestone tente d'éteindre cet incendie: "Nous devons trouver le meilleur moyen de régler ce problème. Franchement,  je sais ce qui ne va pas mais je ne sais pas quoi faire pour arranger les  choses. Nous sommes coincés par les règlements. Si nous étions en position d'aider ces écuries en difficulté, nous le  ferions, mais nous n'avons pas le droit de le faire. Ils (les contrats) nous  obligent à donner la même somme à tout le monde", a-t-il ajouté, alors que le  noeud du problème est justement que la répartition des revenus commerciaux de la F1 est devenue trop inégale pour laisser une chance de survivre aux petites  écuries. "Ca ne fait aucune différence pour moi, la manière dont l'argent est  partagé. Si tout le monde vient me voir et me dit que l'argent doit être  partagé d'une manière différente, je leur dirai: 'très bien, donnez-moi une  feuille de papier'". Mais il affirme que quatre écuries (Mercedes-AMG, Red-Bull, Ferrari et McLaren) seraient prêtes à bloquer le système si la répartition des droits se révélait moins avantageuse pour elles. 

Face à cette fronde, il évoque la possibilité de faire table rase du présent: "On devrait déchirer tous les contrats actuels et tout  reprendre à zéro", a-t-il proposé. Il est même prêt à "lâcher de l'argent, si  les grosses écuries lâchent de l'argent". Et là, rien n'est moins sûr. Bernie Ecclestone le sait, et désigner les "riches" comme les principaux freins à un changement l'arrange, bien évidemment.

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