Menace de grève dans le paddock de la F1 pour le GP des Etats-Unis
"Nous ne voulons pas voir la Formule 1 endommagée, mais nous devons aussi nous rappeler des dommages causés à ces équipes, et c'est une considération très importante." Bob Fernley, le patron de l'équipe Force India a ainsi évoqué les troubles qui agitent le paddock. L'absence de Caterham et Marussia aux Etats-Unis, pour cause de graves problèmes financiers, ne fait qu'accentuer la pression qui pèse sur les petites écuries de la F1. "La chose la plus importante est d'attirer l'attention sur le détenteur des droits commerciaux, et les cinq principales équipes, que nous avons perdu deux formations en raison d'une mauvaise gestion. Cela menace maintenant l'intégrité de la F1", a-t-il ajouté auprès de Sky Sports.
Force India, mais aussi Sauber et Lotus, depuis longtemps à la peine financièrement, pourraient donc demander à leurs pilotes de regagner les stands à l'issue du premier tour. Déjà réduit à 18 monoplaces en raison de l'absence des deux écuries, le plateau pourrait donc être réduit à seulement 12 voitures. Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, clâme que la F1 pourrait se contenter d'avoir 14 véhicules sur la grille la prochaine saison. Cela serait néanmoins une sacrée claque pour lui, alors que la saison 2014 a démarré avec 22 monoplaces.
Ecclestone prêt à tout remettre à plat
Mais la crise est là, et Ecclestone tente d'éteindre cet incendie: "Nous devons trouver le meilleur moyen de régler ce problème. Franchement, je sais ce qui ne va pas mais je ne sais pas quoi faire pour arranger les choses. Nous sommes coincés par les règlements. Si nous étions en position d'aider ces écuries en difficulté, nous le ferions, mais nous n'avons pas le droit de le faire. Ils (les contrats) nous obligent à donner la même somme à tout le monde", a-t-il ajouté, alors que le noeud du problème est justement que la répartition des revenus commerciaux de la F1 est devenue trop inégale pour laisser une chance de survivre aux petites écuries. "Ca ne fait aucune différence pour moi, la manière dont l'argent est partagé. Si tout le monde vient me voir et me dit que l'argent doit être partagé d'une manière différente, je leur dirai: 'très bien, donnez-moi une feuille de papier'". Mais il affirme que quatre écuries (Mercedes-AMG, Red-Bull, Ferrari et McLaren) seraient prêtes à bloquer le système si la répartition des droits se révélait moins avantageuse pour elles.
Face à cette fronde, il évoque la possibilité de faire table rase du présent: "On devrait déchirer tous les contrats actuels et tout reprendre à zéro", a-t-il proposé. Il est même prêt à "lâcher de l'argent, si les grosses écuries lâchent de l'argent". Et là, rien n'est moins sûr. Bernie Ecclestone le sait, et désigner les "riches" comme les principaux freins à un changement l'arrange, bien évidemment.
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