Maradona dans le viseur du fisc
"Aucun acharnement, a expliqué une source d'Equitalia, l'agence de recouvrement de l'impôt, la mise en demeure permet de procéder aux saisies et ont une validité de 180 jours." Maradona a signé cette mise en demeure, selon l'Ansa. Elle pourrait permettre au fisc de saisir des sommes éventuellement touchées par l'ex N.10 argentin, reçu à Milan par la Gazzetta dello sport, qui publie une collection de DVD de sa carrière. Le conflit du "Pibe de oro" ("le gamin en or") avec le fisc italien remonte à ses années napolitaines (1984-1991), et de condamnations en appels, n'a toujours pas été résolu.
Maradona avait été condamné en 2005 à payer 37,2 millions d'euros, dont 23,5 d'intérêts, pour fraude fiscale, par la Cour de Cassation. Mais la justice italienne avait décidé le 3 novembre 2011 de reprendre à zéro le procès pour des erreurs de procédure. Cela avait été interprété comme une victoire par l'avocat de Maradona en Italie, Angelo Pisani, mais le fisc avait assuré que Maradona lui devait toujours de l'argent. Une sentence de la Commission tributaire de la Province de Naples du 10 janvier 2013, rendue définitive par absence d'appel, a depuis rendu inadmissible tout recours de Maradona.
"Je ne suis pas un fraudeur du fisc, s'était défendu Maradona en 2012. Je jouais au foot et on signait à ma place". Champion du monde en 1986 avec l'Argentine, Maradona a marqué 115 buts en 259 matches pour Naples, où il est toujours adulé. Avec lui, le Napoli a décroché ses deux seuls titres de champion d'Italie (1987, 1990). Ancien sélectionneur de l'Argentine (2008-2010), Maradona est aujourd'hui ambassadeur sportif des Emirats arabes unis après son départ en 2012 du club local d'Al Wasl.
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