Maradona: "Comme prendre un coup de poing"
- Ca a été très dur pour l'Argentine...
- "Le premier centre est venu et ça a fait but... On leur a rendu le match facile. L'Allemagne a eu plus d'idées. Le résultat ne correspond pas à ce qui s'est passé sur le terrain. Mais je dois remercier tous mes joueurs, sur le terrain, sur le banc, l'encadrement. Nous n'avons pas pu réaliser notre rêve. Mais nous avons respecté le football argentin, nous avons joué comme les gens aiment, comme je l'aime comme coach, comme joueur. Si je pars demain, je veux que ces joueurs continuent. Je suis fier de mes joueurs, du fond de mon coeur. Si quelqu'un vient après moi, il devra suivre cette voie, ce jeu."
- "Si quelqu'un vient après moi": avez-vous décidé de votre avenir ?
- "J'ai dit ça au cas où, vous verrez bien... Je n'ai pas encore décidé de mon avenir, je dois discuter avec ma famille, les joueurs, la fédération, ça dépend de beaucoup de choses. Ce soir, je n'ai pas parlé du futur avec eux, mes joueurs, dans les vestiaires. Je les ai remerciés des jours passés ensemble. Ce sont des grands professionnels."
- Les gens en Argentine pensaient que vous alliez aller loin...
- "Je suis déçu. Rentrer au pays après avoir perdu, c'est dur. Nous allons nous asseoir et voir ce qui peut se passer. Eux ont marqué, nous étions incapables de marquer. Nous leur avons donné beaucoup de bonnes idées".
- Messi quitte le Mondial sans avoir marqué...
- "Messi a pleuré dans les vestiaires. Et celui qui dit qu'il n'a pas honoré le maillot argentin est stupide".
- L'équipe est apparue désunie sur le terrain: Parce que l'Allemagne a gagné la bataille du milieu ?
- "Pourquoi n'allez vous pas voir la fédération argentine pour montrer votre projet ? J'ai vu un match où nous avons couru après le score. L'équipe a bien joué. Elle n'était pas assez fraîche, mais je ne l'ai pas vu désunie".
- Avez-vous déjà vécu pareil moment dans votre carrière ?
- "Le jour où j'ai arrêté le football, ça peut peut être se comparer. C'est dur, car l'idée, le voeu d'aller plus loin dans ce Mondial, de faire partie des quatre gros, nous avions tous ce rêve. Nous pensions juste gagner contre l'Allemagne et c'est l'inverse".
- Aujourd'hui, là, maintenant, vous avez envie de vous battre ou de baisser les bras ?
- "Il y a le résultat, la déception, personne ne peut supporter de perdre 4 à 0. Etre éliminé en quart de finale, j'ai vécu ça en 1982 comme joueur, mais j'étais un gamin à l'époque. Là, j'ai bientôt 50 ans en octobre, c'est le plus dur moment de ma vie. Il y avait tous ces gens autour de moi, tant de professionnels autour de moi, les gens, l'encadrement. C'est comme prendre un coup de poing au visage. Je n'ai plus d'énergie pour autre chose".
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