Malouda: "On n'est pas une grande génération"
Q: C'est la gueule de bois ce matin?
R: "C'est toujours plus difficile, on a toujours l'impression que la nuit est plus courte. Il y a de la déception mais il ne faut pas être abattu, il ne faut pas se mettre la tête dans le sac."
Q: Ca ressemble au début des qualifications du Mondial-2010 contre l'Autriche et cette défaite 3-1 il y a deux ans?
R: "Ouais... Malheureusement, je le rapprocherais plus des matches perdus contre l'Ecosse lors des qualifications pour l'Euro-2008 (deux défaites), quand on se disait clairement que c'était à notre portée. On s'est fait surprendre".
Q: La France est moins talentueuse qu'avant...
R: "Le classement Fifa le révèle, on est 21e mondial, on dégringole, on a fait pas mal de contre-performances, il y a une baisse de performance, et ça, on ne l'a pas découvert avec la défaite d'hier (vendredi). Il faut avoir la haine de la défaite. On va remonter petit à petit".
Q: Michel Platini avait dit que l'équipe de France n'avait pas une grande génération et il avait raison...
R: "On parle de grande génération tant qu'on gagne des titres. Il n'y a rien de dévalorisant à dire ça: oui, on n'est pas une grande génération, il ne faut pas le prendre mal".
Q: A titre personnel, jouer la finale du Mondial-2006 et perdre contre le 78e mondial, c'est dur non?
R: "Le fait d'aller en finale d'un Mondial, ça ne garantit pas quelque chose derrière. J'ai commencé par ça, ça donne envie, mais tout est question de virage à négocier. Les qualifications pour le Mondial-2006 avaient été dures, le premier tour du Mondial-2006 avait été dur. Il n'est pas facile de se révéler, de révéler une forme de caractère. La déception c'est bien, mais il faut avoir un sentiment de révolte. Il faut que ça s'arrête, toutes ces défaites".
Q: Le brassard de capitaine contre le Bélarus, ça a changé quoi?
R: "Les nouveaux joueurs se tournent vers moi pour avoir de l'expérience, ils ont besoin de se lâcher. J'ai essayé de forcer ma nature pour parler un peu plus. Ce qu'il faut, c'est soigner un peu les têtes. On s'est fait avoir: au niveau international, avec les opportunités qu'on a eues, cela aurait dû suffire. Il ne faut pas se dévaloriser mais il faut se dire que ce n'est pas glorieux, que ne ce n'est pas suffisant, c'est mon rôle".
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