Lyon se rassure
Les Allemands se mettaienttout de suite sur un coup de pied arrêté. Jones reprenait au point de pénaltymais croisait trop sa tête. Les deuxéquipes quadrillaient bien le terrain, se livrant une bataille acharnée, où depart et dautre on perdait beaucoup de ballons. Si les deux principales recrues de Schalke O4, Huntelaar et Raul se montraientplutôt discrets, ce nétait pas le cas de Farfan. Le Péruvien très en jambesdonnait le tournis à une défense lyonnaise qui tenait bien le choc, avec lesoutien efficace de Toulalan, très présent sur les tâches de récupération.Farfan allait tout de même faire passer un frisson dans Gerland. Après unefaute et un ballon perdu du jeune Kolodziejczak, il ajustait une belle frappedans la surface de réparation, mais Hugo Lloris intervenait avec autorité. Les Allemands imposaient un pressing et si les Lyonnais parvenaient malgré toutà reprendre des ballons et à trouver des intervalles, ils avaient bien du mal àse créer des occasions. Même si Lisandro annonçait la couleur en mettant lapression sur le gardien Neueur, sorti en catastrophe sur une balle enprofondeur (20e). Pourtant, bien que subissant, ils allaient parvenir à ouvrir le score sur uneaction a priori anodine. Une ouverture de Jimmy Briand vers Michel Bastos. LeBrésilien profitait dune erreur défensive de Schalke 04 pour contrôler avantlintervention du gardien. A la retombée du ballon il le taclait dans les butsvides, malgré l intervention désespérée de Höwelen (1-0,21e).
Surpris par cette transversale victorieuse, les joueurs de la Ruhr allaient accuser le coupquelques minutes avant de remettre le métier sur louvrage, avec un pressinghaut et de nouvelles incursions dangereuses de Farfan. Sur une actioncafouillée et ballon fuyant, une frappe de Moritz dans la niche, étaitrepoussée du bout des doigts par un Hugo Lloris vigilant encore une fois (32e). Les Allemands poussaient mais ils avaient tout de même du mal à prendre àdéfaut le deuxième rideau lyonnais. Le match allait prendre une nouvelle tournure peu après. Höweden commettait unefaute plutôt maladroite sur Briand, avec un pied en lair atteignantlattaquant de lOL. Une faute sans doute intentionnelle dans le mouvement maispas vraiment méchante pour autant. Larbitre croate, M.Bebek, en jugeaautrement en brandissant un rouge direct. Schalke 04 allait finir à dix. Les deux dernières actions de cette première période étaient lyonnaises :dabord une frappe de Gourcuff non cadrée, puis Jérémy Briand, qui avait prisla défense de vitesse dans la surface de réparation, sans parvenir àconcrétiser.
Forts de leur avantage numérique, les Lyonnais prenaient le match à lheurecompte dès lentame de la 2e période. Cétait dabord Bastos quidébordait sur le flanc gauche, mais son centre était coupé par un défenseurallemand. Ce même Bastos souvrait ensuite le chemin du but, mais manquait despontanéité et sa frappe trouvait Neuer. Le Brésilien était encore sur unebelle ouverture à destination de Lisandro, trop court. On retrouvait Lisandroen pointe à lheure de jeu sur une chaude occasion, mais il poussait trop sonballon. Lisandro toujours, après un contrôle somptueux prenait le meilleur surla défense allemande et sengageait dans un face à face avec le portierallemand, mais avant quil inscrive le deuxième but, le juge de touche levaitson drapeau. Limage démontrait que lArgentin nétait pas du tout en positionde hors-jeu. Lyon soffrait encore une occasion. Un débordement de Briand surle côté droit, une feinte de frappe pour servir Pjanic, dont le tir passait àdroite des buts de Neueur (67e).
Après un gros quart dheure de domination lyonnaise, Schalke 04 sortait un peula tête de leau et sautorisait même quelques contres. Mais la dominationrestait pour les hommes de Claude Puel. Gourcuff assurait le tempo dans l'entrejeu, toujours avec le soutien de Toulalan, permettant à l'OL de maintenir sa pression dans le camp allemand. Un coup-franc de Pjanic et le ballon effleuré de la tête par Toulalan qui ne parvenait pas à cadre. Dans l'action suivante, Lisandro se heurtait à Neuur (78e). Face à ces Lyonnais entreprenants, les joueurs de Felix Magath, privés de ballons, en étaient réduits à une activité défensive dans laquelle ils laissaient de l'énergie. Ils avaient bien du mal dans leurs relances, d'autant que l'OL semblait ne pas vouloir se contenter de ce but d'avance et poussaient de plus en plus, multipliant les corners, et se créant des occasions intéressantes, avec la volonté d'enfoncer le clou. Briand était tout près d'y parvenir sur une énième action en profondeur, mais l'ancien Rennais ne parvenait pas à contrôler ce ballon fuayant. Dans la seconde suivante, les Lyonnais se faisaient peur sur l'un des rares contres allemands, une action de Raul, soudain sorti de sa torpeur, et stoppé dans la surface. Mais les Lyonnais effaçait rapidement cette erreur de marquage, pour repartir de l'avant, avec de nouveau la pression sur Neuer. Des tentaives de Briand, Makoun, ou encore du jeune Pied. Autant de bonne volonté lyonnaise qui ne donnait rien de plus. L'essentiel était tout de même sauf pour l'OL qui a maîtrisé son sujet.
L'autre match de ce groupe B a vu la victoire assez logique du Benfica Lisbonne sur l'Hapoël Tel Aviv. Les Portugais ont assuré le service minimum sur deux buts de Luisao et Cardozo mais ils se sont surtout positionnés comme des candidats naturels pour l'une des deux premières places.
REACTIONS
Felix Magath (entraîneur de Schalke 04): "Sur le but, il y a d'abord une erreur de notre défenseur Christoph Moritz et l'intervention de Bastos. Je ne pense pas qu'il y ait un but contre son camp. Jusque-là la partie était équilibrée et les joueurs concentrés, mais ensuite il y a eu l'exclusion de Höwedes et face au demi-finaliste de la dernière édition, cela n'a pas pardonné. Je ne comprends pas pourquoi il y a un carton rouge pour la première faute de Höwedes alors que l'arbitre n'a rien mis après la faute de Diakhaté sur Huntelaar. Face à une équipe comme Lyon, c'est toujours difficile. Elle est expérimentée et maîtrise bien le jeu. A dix contre onze, nous devions nous concentrer sur la défense et nous n'avons eu que trop peu d'occasions pour inquiéter l'adversaire, hormis sur la fin. Ce soir nous avons défendu. Nous défendons de mieux en mieux. C'est notre meilleur match défensif cette saison et je pense que ce match va nous servir pour un futur proche en Bundesliga, et notamment contre Dortmund. Cette défaite ne ruine pas nos chances pour la qualification. Tout reste possible car ce soir, c'était le match où nous étions les plus susceptibles de perdre. Avec le fait d'avoir joué à dix contre onze, je suis satisfait de n'avoir perdu que 1-0. Nous ne sommes pas vraiment chanceux par rapport aux décisions d'arbitrage".
Claude Puel (entraîneur de Lyon): "Nous avons fait une première période qui n'était pas trop mal. J'ai trouvé que Schalke a été plus sur la réserve qu'en championnat. Les Allemands ont été très costauds. Ils ont changé leur jeu pour tenter de mieux nous contrer. Nous avons marqué un but qui a fait du bien et l'exclusion nous a permis de prendre la mesure de notre adversaire qui laissait peu d'espaces. Nous avons manqué de percussion et de profondeur dans notre jeu. Nous aurions dû asseoir notre domination en inscrivant notre deuxième but, après beaucoup d'opportunités. En début de seconde période, notre jeu a été plutôt quelconque mais c'était mieux ensuite. Je suis content pour Michel Bastos qui avait manqué la dernière occasion samedi contre Valenciennes. J'avais terminé la causerie en assurant que contre Schalke nous transformerions une telle opportunité".
Miralem Pjanic (milieu de Lyon): "Nous aurions pu marquer un ou deux buts supplémentaires. Nous avons réalisé de belles choses mais nous devons encore nous améliorer. Nous devons encore faire preuve de plus de réalisme".
Michel Bastos (attaquant de Lyon): "Le principal c'est le but. J'ai déjà oublié de ne pas avoir marqué moi-même. C'est le football. Claude Puel avait rappelé avant le match l'occasion que j'avais manquée contre Valenciennes samedi assurant que cette fois-ci, elle serait dedans".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.