Cet article date de plus de treize ans.

Lyon retrouve le Real

Pour sa huitième participation consécutive aux huitièmes de finale de la Ligue des Champions, l'Olympique Lyonnais s'avance déterminé vers son nouveau duel avec le Real Madrid. Le géant espagnol apparaît comme le favori de ce face-à-face d'autant qu'il aura l'avantage de jouer le match retour à domicile mais l'OL a pour atout de n'avoir jamais perdu face au Real Madrid.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

En six rencontres entre les deux clubs, le club lyonnais affiche trois victoires et autant de nuls avec à chaque fois le même scénario: Lyon l'emporte à Gerland sans prendre de but et résiste à Bernabeu. Mais les Rhodaniens, s'ils veulent se persuader que la magie peut perdurer, savent tout de même que la tâche ne sera pas aisée.
Pour réécrire l'histoire, l'OL va devoir considérablement hausser son niveau de jeu, car les hommes de Claude Puel connaissent parfois des périodes délicates qu'ils ne savent pas forcément gérer. Au point que du côté lyonnais, bien que confiant, on se veut pragmatique: ""ce serait vraiment un exploit que d'accrocher le Real Madrid", tempère le président Aulas que l'on a connu plus ambitieux.

L'électrocho Mourinho ?

Certes, il y a un aspect irrationnel dans la belle série d'une équipe de Lyon qui, a priori, sur le plan de la valeur ajoutée, reste inférieure à son adversaire madrilène. Mais cette année une autre magie pourrait bien perturber le bel ordonnancement historique des Gones: la présence de José Mourinho aux commandes de la formation madrilène. Le technicien portugais a, lui, battu l'OL en 2004 alors qu'il dirigeait Porto.
Ce que confirme Cristiano Ronaldo:  "L'an dernier, nous étions très proches (de la victoire) mais, cette année, ce sera complètement différent. L'entraîneur a beaucoup d'expérience et sait comment gagner. Nous allons là-bas en sachant que Lyon est une équipe très difficile en Ligue des champions.   "Nous devons penser que c'est Barcelone ou Milan, parce que c'est un rival difficile et physique. Cette fois, nous allons arriver plus concentrés sur le terrain", a ajouté l'attaquant portugais.  "Nous devons avoir l'ambition de gagner. Nous voulons aller en finale à Wembley" le 28 mai. "Je considère que nous sommes favoris",

César Delgado "Les rencontres de l'an dernier sont inoubliables pour moi, le club et les supporters. J'espère que nous pourrons réécrire l'histoire de la même façon"

L'OL en outsider

Cette étiquette d'outsiders convient très bien aux Lyonnais qui n'auront de fait pas besoin de motivation extraordinaire pour affronter un tel événement à Gerland, d'autant qu'ils savent que le résultat du match aller sera essentiel pour la suite, car le retour à Santiago Bernabeu risque d'être cette fois redoutable.
Lyon abordera la rencontre sans Lisandro Lopez blessé à une cuisse mais avec l'élan d'une belle victoire 4-0 sur Nancy, la plus large de sa saison en Ligue 1.
L'entraîneur Claude Puel n'a pas caché sa satisfaction après cette performance."Nous avons vu des enchaînements intéressants. C'est la victoire d'un groupe", dit-il. "Nous pouvons faire de très, très belles choses d'ici la fin de saison si nous gardons tous cet état d'esprit." 
Rest à savoir quel Lyon sera de sortie mardi. Celui qui en effet depuis quelques journées alignent les matches réussis avec de la rigueur et de l'engagement technique, ou celui qui tombe parfois dans quelques balbutiements qui lui font perdre son football.

Chelsea en reconquête

Dans l'autre match de Ligue des champions de la soirée, Chelsea aura les faveurs du pronostic àCopenhague. L'élimination de la Coupe d'Angleterre pourrait s'avérer un bien pour un mal pour Chelsea qui peut désormais se concentrer sur ce match. Sur le papier, il n'y a guère d'incertitude dans la rencontre de mardi au Parken Stadium, entre le puissant club anglais qui a joué une finale, en 2008, cinq demi-finales et huit quarts de finale de Coupe d'Europe et le modeste club danois qui n'a fait que deux apparitions dans la compétition et joue pour la première fois les huitièmes. Copenhague, pourtant, a posé des problèmes à d'autres grands d'Europe comme Manchester United qu'il avait battu il y a
quelques saisons ou Barcelone à qui il a arraché un match nul 1-1 cette saison. helsea en revanche traverse une mauvaise passe avec son élimination aux tirs au but et à domicile par Everton en 16e de finale de la Cup et sa cinquième place en Premier League à dix points de Manchester United. Autant dire que le doute est peut-être davantage du côté anglais.

La peur est un sentiment que Stale Solbakken, l'énigmatique entraîneur norvégien de Copenhague. Sous sa direction, l'équipe de Copenhague a ajouté un parfum sud-américain à la traditionnelle solidité défensive du football danois avec les milieux de terrain brésilien Claudemir et costa-ricain Christian Bolanos et l'attaquant brésilien Cesar Santin.
Un facteur qui pourrait peser sur l'issue du match est que l'équipe danoise manquera peut-être de temps de jeu car elle n'a plus joué en compétition depuis début décembre à cause de la longue pause hivernale du football danois. Toutefois les Scandinaves pourront se rassurer que ce même handicap n'a pas empêché la semaine dernière les Ukrainiens de Donetsk de venir l'emporter à Rome.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.