Luxembourg-France : Pour Martins-Peireira, "le match contre la France sera une belle vitrine"
Dans quel état d'esprit le Luxembourg affronte-t-il la France ?
Christopher Martins-Peireira : "On affronte la France avec l'idée de bien commencer, de ne pas se livrer trop tôt et, qui sait, peut-être marquer pour gagner. Contre un tel adversaire, on ne peut pas penser à attaquer tout le temps mais surtout à défendre du mieux possible. Personnellement, j'ai déjà joué de gros matches contre l'Espagne, le Portugal. Jouer contre la France, ce sera une belle vitrine".
C'est aussi un match entre voisins...
CMP : "On ne peut pas vraiment parler de derby car le niveau entre les deux sélections est très différent mais il y a une motivation particulière, au même titre que si nous affrontions la Belgique et les Pays-Bas. Nous recevrons dans un stade de 8 000 places. Ce n'est pas toujours plein lorsque nous jouons mais ce sera complet, comme souvent face aux grandes nations. Après la France, nous affronterons le Cap-Vert en amical. Ce sera aussi particulier pour moi." (NDLR : il est originaire de ce petit archipel situé au large du Sénégal).
Dans l'imaginaire collectif, l'équipe luxembourgeoise rime avec défaites fleuves. Mais, dans ces qualifications, ce n'est plus le cas...
CMP : "C'est vrai que nous sommes devenus une équipe difficile à jouer, compacte. Nous ne nous prenons pas trop la tête. Nous jouons à l'instinct et nous donnons tout. Nous défendons tous ensemble, nous tentons d'être plus solidaires et nous essayons de marquer. Personnellement, j'ai eu la chance que l'entraîneur (Luc Holtz) compte tout de suite sur moi. J'ai commencé à 17 ans et je compte seize sélections. Je n'ai pas encore marqué. J'espère bientôt, pourquoi pas contre la France ?".
Comment avez-vous été recruté par l'OL ?
CMP : "Je suis Cap-Verdien d'origine mais je suis né au Luxembourg. Il n'a jamais été question pour moi de jouer pour le Cap-Vert. Je jouais au Racing Football Club du Luxembourg, dans l'équipe une, en championnat élite. Je n'y ai évolué que huit fois avant de venir à l'OL qui me suivait depuis longtemps, notamment avec l'équipe nationale U17. Cela va faire quatre ans que je suis à Lyon. Cette année, j'enchaîne bien les matches en réserve. En U13, j'ai évolué aussi une saison à Metz qui ne m'a pas conservé pour des problèmes d'indiscipline. Je n'étais pas sage...".
Est-il facile de passer de réserviste en club à Lyon à titulaire en équipe nationale du Luxembourg ?
CMP : "Ce n'est pas que c'est difficile mais on se demande toujours si on va être prêt. Je gère plutôt pas mal. Je m'entraîne souvent avec les professionnels mais je n'ai encore jamais joué en Ligue 1. C'est à moi de travailler encore pour rejoindre l'effectif pleinement. J'espère y être la saison prochaine si je fais tout ce que j'ai à faire".
Quelles sont les caractéristiques de l'équipe du Luxembourg et du football luxembourgeois ?
CMP : "Quand je suis arrivé en sélection, la plupart des joueurs évoluait au Luxembourg mais désormais, il y en a une dizaine qui sont professionnels, souvent dans des championnats parfois secondaires comme Mario Mutsch (FC Saint-Gall en Suisse), Maurice Deville (FC Kaiserslautern en 2e division allemande). Chris Philipps est à Metz où Vincent Thill fait des apparitions. Le niveau a progressé mais le championnat national est amateur. Toutefois, je ne suis plus trop la compétition. Il est difficile d'évaluer sa valeur par rapport à ce que l'on connaît des échelons du football français".
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