Löw: "L'équipe a mûri ces derniers mois"
Votre équipe a-t-elle atteint sa plénitude ?
Joachim Low: "Le temps le dira. Certains joueurs sont à leur zénith, bien sûr, mais nous avons encore beaucoup de jeunes, et d'autres qui ne sont pas ici avec nous et qui normalement auront un grand avenir, par exemple, Reus et Gündogan. D'autres, comme Özil, Götze, Schürrle, Khedira et Neuer sont encore assez jeunes et peuvent jouer encore quelques années. On a un potentiel pour rester au haut niveau encore dans les années qui viennent."
Que craignez-vous chez l'Argentine ?
J.L: "Je n'ai pas du tout peur. Je sais que les deux équipes ont toujours connu des confrontations âpres, dans les tournois ou en amicaux. Nous avons vu que l'Argentine dans cette compétition a été très forte, dans une organisation compacte, bien mieux organisée et forte défensivement qu'en 2010. Il n'y a pas seulement Messi, si on pense ça on fait une erreur. Ils ont beaucoup de joueurs forts dans le secteur offensif, Higuain, Di Maria, Agüero. Tout ne dépend pas de Messi, même si c'est un joueur qui peut toujours faire la différence, à chaque match. Ce sera un match intense, avec beaucoup de combat. Le match conte le Brésil ne doit pas être pris comme référence. L'Argentine est très différente, elle récupère bien les ballons et contre très vite. Ce sera un match dur, mais on a le bon dosage de confiance. On a du respect, mais on n'a pas peur. Si nous appliquons nos qualités, alors nous gagnerons."
Une défaite demain serait-elle un échec pour l'Allemagne ?
J.L: "Pour moi, ce n'est pas un plus grand défi que les matches à élimination directe, où on sait qu'on sort si on perd, et c'est donc à chaque fois un très grand défi. On a mûri en tant qu'équipe ces derniers mois et durant le tournoi, on a montré ce qu'on a en nous, on a poursuivi notre chemin vers le haut depuis des années et je ne pars pas sur le principe de la défaite. Evidemment, on serait déçu en cas de défaite, mais cette équipe a un avenir et ce n'est pas un problème."
Quelles ont été les moments délicats du tournoi, où l'équipe s'est trouvée ?
J.L: "Aucune équipe ne fait un tournoi avec sept matches extraordinaires, ça n'est jamais arrivé. Dans l'histoire des compétitions, il y a toujours des moments où les équipes rencontrent des difficultés et doivent trouver des solutions. C'était le cas pour nous contre l'Algérie (2-1 a.p. en 8e de finale), l'adversaire n'avait rien à perdre et nous, nous avons fait beaucoup d'erreurs. Mais c'est bien, on apprend de ses erreurs et on y puise de nouvelles énergies."
L'Argentine va-t-elle défendre et contrer?
J.L: "On a vu que l'Argentine avait évolué dans le tournoi, nous aussi, ça dépend des situations. L'Argentine peut très bien faire les deux: mettre la pression sur l'adversaire et venir haut, mais aussi reculer et depuis la défense lancer des Messi, Higuain, Di Maria, qui peuvent très vite se projeter vers l'avant. L'Argentine peut jouer à 8 ou 9 derrière et contrer très vite. Nous devons être prêts à tout."
Devenir la première équipe européenne sacrée en Amérique, est-ce une motivation supplémentaire ?
J.L: "Dans une finale, peu importe où, l'objectif est de gagner et ramener la coupe à la maison. Mais nous savons bien sûr que nous pouvons entrer dans l'histoire en faisant quelque chose qui n'est jamais arrivé, les Sud-Américains ont toujours dominé sur ce continent. Ce serait une joie supplémentaire si on devenait les premiers Européens à remporter le titre ici."
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