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Lizeroux sur la bonne pente

Opéré le 20 juin dernier du tendon quadricipital, Julien Lizeroux poursuit sa rééducation et son retour à la vie normale. "Il faut remettre la machine en route", dit-il dans un sourire. Le vice-champion du monde du slalom et du combiné en 2009 mène désormais presque une vie normale, et a reçu l'autorisation de faire du vélo. "On m'avait prévenu que ce serait long. Il faut être patient, ce qui n'est pas mon fort". Et il l'affirme: "Je ne vois que le côté positif."
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Le grand public l'a laissé en larmes, le jour de l'annonce de son forfait aux Mondiaux de Garmisch-Partenkirschen en février dernier. Depuis, Julien Lizeroux a fait beaucoup de chemin. Après une année handicapée par une blessure au genou, il est passé par l'opération le 20 juin dernier. A Lyon, le tendon quadricipital du genou a été réinséré dans la rotule. Après 45 jours avec une attelle, de la kinésithérapie pour drainer et garder une activité musculaire notamment au niveau du quadriceps, il a enchaîné par deux sessions en centre de rééducation à Hauteville. "On a fait une remise en tension sans créer de douleur. Il fallait jongler entre cette remise en tension et ce seuil de douleur", explique-t-il. "Il faut remettre la machine en route". A un mois du début de la saison de ski alpin, le skieur de La Plagne suit son propre programme.

Etirements, massages, drainages, tensions sur le quadriceps "qui n'a pas disparu mais a complètement hiberné", tensions le tendon, exercices en piscine pour alléger les contraintes du poids du corps, voilà son programme depuis trois mois. Celui de toute personne après une opération comme celle-là. Avec des progrès, forcément. Mais sa jambe gauche a perdu énormément de muscle: "Ma cuisse a perdu 5cm. Mollet, fessiers, quadriceps, tout le côté gauche a un énorme décalage avec le côté droit. Mais je commence à revoir les muscles se dessiner. On m'avait prévenu que c'était une grosse opération, et que ce serait long. Je progresse. Le genou reste encore très inflammatoire, dès qu'on le sollicite beaucoup, il gonfle." Autre conséquence, quelques kilos venus s'ajouter. "Lors de ma dernière blessure, j'avais 25 ans, et j'avais plutôt maigri. Là, j'ai passé la trentaine, et c'est donc l'inverse qui s'est produit. J'ai pris 4-5kg." Un "excédent de bagage" qui va rapidement disparaître avec le retour d'une activité comme le vélo. "C'est bien pour le moral de transpirer. J'avais déjà repris les abdominaux, le gainage... Le vélo, cela va permettre de passer un cap."

Sur les skis fin février

Fou de sport en général, Julien Lizeroux va pouvoir se défouler en attendant qu'on le libère un peu plus encore: "J'ai interdiction de courir et d'avoir des chocs sur le genou jusqu'à cinq mois après l'opération. A partir de six mois, je n'aurai plus de contre-indication. Je continuerai, petit à petit. Je ne remonterai sur les skis que quand je serai prêt physiquement. Ce ne sera pas avant la fin du mois de février. Même si c'est long, je veux m'en tenir à ce calendrier. Mais le premier objectif, c'est de refaire du sport sans avoir à serrer les dents."

Si le physique tient une part importante dans cette période, la dimension mentale a une énorme influence, même à 32 ans. "C'est passé assez rapidement", dit-il. "Cet été, il y avait beaucoup de sport à la télévision, et je n'ai pas raté grand-chose. Même si ce n'est pas toujours évident, je ne vois que le coté positif des choses", rappelle-t-il. L'éloignement avec l'équipe de France ? "Ce sont des amis, et donc, comme tous les amis, on prend des nouvelles régulièrement. Je les ai très souvent au téléphone. Je serai leur premier supporteur, et je n'aurais pas de pincement au coeur au moment de la première course." Le stage de préparation d'avant-saison avec le traditionnel passage à Ushuaïa ? "Cela faisait 5-6 ans que je n'avais plus profité d'un plein été en France. Cela a fait du bien de couper physiquement et mentalement. J'en ai profité pour voir la famille, les amis..." Et petit à petit, il va retrouver un rythme comparable à celui d'un compétiteur, faisant son entrée dans les rangs des consultants. "C'est une manière de rester dans le circuit, et de suivre les copains sur place."

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