Lille déserte
Bien sûr, un miracle est toujours possible et une qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions reste arithmétiquement envisageable. Il n'empêche, on voit mal comment Lille, au vu de ses trois premières prestations européennes, pourrait s'inviter au festin des rois. Déjà défait par le Bate Borissov à domicile (1-3) puis à Valance (2-0), le Losc a de nouveau sombré, cette fois face au Bayern (0-1). Si s'incliner face au leader de la Bundesliga n'a rien dinfamant en soi, c'est la manière, ou plutôt l'absence de manière, qui incite au pessimisme. Face à des Bavarois qui n'avaient rien des terreurs annoncées, les Nordistes ne se sont pas procurés une seule occasion dangereuse. A ce niveau, cela ne pardonne pas.
Secteurs défaillants
A la peine en défense, à l'image du jeune Digne, archi-dominé au milieu où Balmont paraissait jouer à un contre trois Munichois, et totalement improductif en attaque, Lille n'a jamais vraiment donné l'impression d'y croire. Ce n'est pas l'avis de Rudi Garcia, qui préfère positiver. "Il y a eu deux périodes, l'une où on a bien défendu, l'autre où on a pris le jeu à notre compte mais on a manqué de fraîcheur. Je ne peux que féliciter les joueurs ce soir", déclarait le coach des Dogues en conférence de presse. "Tout le monde nous voyait perdre largement. On a réussi à être au niveau dans beaucoup de domaines, notamment dans la possession du ballon qu'on a partagée. D'habitude, le Bayern ne partage pas." S'il a eu le fair-play de ne pas trop s'abriter derrière un arbitrage pour le moins litigieux (pénalty sifflé à l'encontre de Lille et oublié côté Bayern pour une faute similaire), l'entraîneur Lillois assène un discours qui fleure la de Méthode Coué.
"On n'a pas de marge de manuvre" Rudi Garcia
Alors que Lille s'est pourvu d'un Grand Stade, qu'il a fait venir des joueurs comme Kalou ou Martin, Rudi Garcia préfère la jouer profil bas, genre "petit poucet d'Europe". Les chiffres, il est vrai,ne peuvent pas lui donner tort puisque les partenaires de Landreau restent bloqués à une victoire en onze matchs de Ligue des Champions. "On n'a pas de marge de manoeuvre dans cette compétition. Il faut qu'on n'ait aucun blessé. Cette saison, on n'est encore pas au complet pour la jouer", a plaidé celui qui a notamment dû se passer mardi de son capitaine Rio Mavuba et du défenseur central Marko Basa. Ce qui n'enlève malheureusement pas l'impression que Lille n'a, jusqu'à présent, jamais disputé ses chances à fond. Il reste encore trois matchs dans cette Ligue des Champions pour gommer et apprendre.
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