Ligue des champions (F) : plus que jamais au sommet de l'Europe, Lyon remporte une 5e couronne consécutive face à Wolfsbourg (3-1)
Où trouvent-elles donc l'énergie de toujours mieux jouer, de toujours gagner ? L'Olympique Lyonnais s'est une nouvelle fois imposé ce dimanche en finale de la Ligue des Champions face à Wolfsbourg (3-1), concluant ainsi un nouveau triplé Championnat-Coupe-Ligue des Champions (leur 4e d'affilée) et s'installant, plus que jamais, au sommet du football féminin européen. Du football tout court d'ailleurs, puisqu'elles égalent avec ce 5e titre d'affilée le Real Madrid de la fin des années 50 (5 C1 d'affilée entre 1956 et 1960).
Au-delà du résultat, c'est la manière avec laquelle les Lyonnaises se réinventent chaque année qui impressionne. Première période émaillée de fulgurances et 45 dernières minutes pleines de résilience face à une équipe allemande refusant de lâcher le morceau : Lyon est allé chercher sa 7e couronne européenne, et le plus effrayant pour ses adversaires, est qu'on ne les sent toujours pas rassasiées.
Cascarino et Karchaoui dynamiteuses
La supériorité mentale du club français sur son adversaire du soir, construite au fil des cinq derniers matchs (pour cinq victoires lyonnaises), s'est tout de suite matérialisée. Lyon a rapidement mis la main sur le match. Passant régulièrement par les couloirs de Delphine Cascarino et de Sakina Karchaoui, elles n'ont eu aucun mal à porter le danger sur la cage la gardienne adverse Abt. Sur coup franc, elles sont plus ou moins parvenues à trouver Wendy Renard, toujours dangereuse de la tête grâce à sa taille. Cette domination s'est concrétisée sur une action initiée par Delphine Cascarino, encore elle, qui d'un subtil centre en retrait, a trouvé Eugénie Le Sommer.
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Celle-ci était une nouvelle fois titulaire ce dimanche après sa bonne demi-finale face au PSG. Lyon comptait sur son expérience et sur sa vista, très rarement prises en défaut lors des grands matchs. Cela n'a pas manqué : pleine de sang-froid, elle a bien suivi derrière son premier tir arrêté par la gardienne pour finir son action. Le Sommer a ainsi inscrit son 269e but avec Lyon, et n'est aujourd'hui plus qu'à une longueur du podium des meilleures marqueuses de l'histoire en Ligue des Champions. Juste avant la mi-temps (44e), Saki Kumagai a doublé la mise d'un tir à bout portant à l'entrée de la surface.
Solides jusqu'au bout
Cette 7e couronne européenne aura aussi été marquée par une force de caractère remarquable des Lyonnaises. Que ce soit en quart de finale face au Bayern (2-1) ou en demi-finales face au PSG (1-0) c'est à chaque fois au mental et à l'envie que l'OL s'est extirpé des pièges présents sur son parcours. La deuxième période fut l'ultime obstacle : et l'OL l'a passé avec la même détermination. Sous la férule d'une Wendy Renard encore une fois extrêmement appliquée dans ses interventions aériennes et même dans ses tacles glissés, la défense lyonnaise a tenu le coup. Malgré la réduction du score d'Alexandra Popp à la 57e minute. Malgré une mi-temps clairement dominée par l'équipe allemande.
C'est une nouvelle fois Eugénie Le Sommer qui a porté le coup ultime. A la 89e minute, elle tente une volée. Celle-ci est hors-cadre, mais avec une bonne pointe de réussite, elle heurte la jambe de Gunnarsdottir et finit au fond des filets. Score final 3-1. Quelques minutes plus tard, dans le stade vide de San Sebastian, le banc lyonnais a exulté, l'équipe s'est écroulée, avec la même force, la même fraîcheur, le même bonheur que lors de ses six premiers titres. Insatiable.
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