Les USA vers un nouveau lock-out
Sidney Crosby et Alexandre Ovetchkine vont-ils migrer vers l'Europe ? Un an après les venues plus ou moins temporaires des joueurs NBA sur le Vieux continent (Parker, Batum, Kirilenko...), la NHL pourrait voir ses vedettes prendre le même chemin. Mêmes causes, mêmes conséquences. Un an après le lock-out dans le basket américain, le hockey-sur-glace s'apprête à retarder son début de saison. Comme les basketteurs, les hockeyeurs sont en désaccord avec les propriétaires des franchises sur la répartition des revenus générés par ce sport, et par conséquent sur leurs salaires, ainsi que sur la durée de la nouvelle convention collective liant les deux parties. Or, l'ancienne prend fin samedi 15 septembre, et Gary Bettman, le patron de la NHL, a promis que si la nouvelle n'était pas signée, ce serait le lock-out.
Qu'est-ce que le lock-out ?
Il s'agit d'une grève patronale conduisant à la fermeture provisoire de l'entreprise, qui s'applique en l'espèce à des franchises sportives. Utilisé lors d'un conflit collectif, le lock-out permet à l'entreprise de faire pression sur les grévistes car pendant cette période, tous les salariés sont privés de rémunération. Les joueurs ne peuvent plus avoir le moindre contact avec des membres des staffs (entraîneurs, docteurs...). Seuls les syndicats des joueurs ont la possibilité de discuter avec les représentants de la Ligue.
Pour aboutir à un accord, joueurs et propriétaires doivent faire un sacré chemin. Les premiers acceptent de baisser leur demande de 70 millions de dollars, alors que les seconds en réclament 330. Ensuite, les premiers veulent que les hausses annuelles de leurs revenus atteignent les 7.1%, alors que les seconds ne semblent pas enclin à dépasser les 5%, selon Bill Daly, commissaire adjoint de la NHL dans un entretien à RDS. Enfin, les joueurs aimeraient que la convention collective court sur 4 années, alors que les propriétaires souhaiteraient plus six ans.
La question est donc de savoir si les uns et les autres vont bouger. Depuis le 14 août, le syndicat des joueurs n'a pas bougé. A ce moment-là, Don Fehr, le directeur exécutif du syndicat, avait annoncé que "les joueurs pourraient renoncer à une somme comprise entre 465 et 800 millions de dollars (377 et 650 millions d'euros). Cela n'a pas suffi. Mais si la date du 15 septembre est importante, les camps d'entraînement ne débuteront que six jours plus tard. C'est à ce partir de là que les conséquences peuvent être importantes sur la saison, conduisant à une réduction de la saison (comme en 1994-1995), voire à sa disparition complète (c'était le cas en 2004-2005). Une semaine de plus, est-ce suffisant pour trouver une issue à des discussions entamées depuis de longues semaines ?
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