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Les espoirs de Pinturault

Avec six podiums la saison dernière, Alexis Pinturault avait été l'une des grandes satisfactions du ski tricolore. Touché et opéré de la cheville cet été, il va rater le premier slalom géant de la saison à Sölden, là où il avait fini 2e en 2011. "Avec une blessure, on apprend à regarder plus près", explique-t-il alors qu'il va rechausser les skis aujourd'hui à Tignes. Les Mondiaux de Schladming représentent un bel objectif: "J'ai toutes mes chances", assure-t-il.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le jeune Alexis Pinturault

L'an dernier, il était sur la deuxième marche du podium du slalom géant de Sölden. Cette année, il sera devant son poste de télévision. Comme quelques autres ténors français comme Jean-Baptiste Grange ou Adrien Théaux, également passés par la case "blessure". A 21 ans, Alexis Pinturault a connu son premier coup de frein dans son ascension très linéaire. Champion du monde juniors de slalom géant en 2009 puis 2011, 2e du slalom géant de Kranjska Gora alors qu'il n'a même pas 20 ans  en 2011, vainqueur pour la première fois d'une épreuve de Coupe du monde lors du slalom parallèle de Moscou l'an dernier et 10e du classement général de la Coupe du monde, il a été fauché en plein vol. Par sur les skis, mais sur un court de tennis, en plein mois de juillet.

Opéré d'une rupture ligamentaire de la cheville gauche, il voit désormais le bout du tunnel: "Sur le plan de la blessure, ça se passe bien, voire très bien", se félicite-t-il. "Ca évolue plutôt plus vite que ce qu’on espérait. Le but est de ne pas trop accélérer la chose. On sait qu’une blessure doit être bien réparée avant de pouvoir mettre le 'power' et monter crescendo." Le retour sur les skis, c'est ce samedi, à Tignes. "Pour revenir en course, on pense que ce sera vers Beaver Creek, soit tout début décembre ou fin novembre", juge-t-il.

Des étapes avant de retrouver les bonnes sensations

Le skieur de Courchevel sait que ce contre-temps remet en cause son plan de départ: "On avait certaines ambitions", dit-il au sujet de la prochaine saison. "Elles sont perturbées par l’événement. Avec une blessure, on apprend à regarder plus près, moins loin, étant donné qu’on progresse étape par étape et qu’on essaye de gravir les échelons. C’était d’abord l’immobilisation, puis la mobilisation de la cheville, puis la rééducation, et après la ré-athlétisation et enfin il y aura le retour sur les skis. Ce sont des étapes à franchir. Et avant de penser à des résultats, il faut d’abord bien se sentir sur les skis." Et ces bonnes sensations, Pinturault sait qu'il n'a que peu de temps pour les retrouver, les premières épreuves étant déjà là: "Peut-être qu’au début ça n’ira pas du tout lorsque je mettrais ma cheville dans la chaussure. Il faut en être conscient. Cela peut être plus long que prévu. Mais il est certain que je souhaiterais réaliser quelques podiums dans l’hiver. Peut-être serais-je moins en jambes qu’au début de la saison dernière, mais dans tous les cas, ça peut aller très vite. Et j’espère finir en beauté."

Les championnats du monde à Schladming en février représentent une échéance idéale pour lui: "Je me dis que sur la saison globale, ce sera peut-être plus Compliqué, mais pour l’événement, je peux arriver en grande forme avec probablement un très bon coup à jouer là-bas. C’est une piste que j’aime beaucoup, notamment en géant et en slalom. J’ai toutes mes chances."

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