Les Bleus restent sur leur faim
Trop de précipitations chez les Bleus
Les Français entraient pourtant bien dans la partie, en s'appliquant à mettre du rythme, avec la volonté de jouer vite vers l'avant à une touche de balle. Mais ils affichaient une nouvelle fois cette difficulté déjà entrevue à pouvoir vraiment se trouver. Des deux côtés, on mettait beaucoup d'intensité dans les duels, livrant un véritable combat dans le pressing pour ne pas se laisser déborder. Les velléités offensives tricolores manquaient de conviction ou se heurtaient à un mur belge très solide.
Mamadou Sakho (défenseur de l'équipe de France): "Je progresse. Avec du temps de jeu, on prend de la confiance. L'objectif, c'était de gagner et c'est dommage de ne pas avoir fini l'année sur une victoire. On savait très bien qu'on allait jouer une très bonne équipe. Il nous a manqué un peu de folie dans le jeu offensif. Mais on a concédé peu d'occasions. Avec Rami ça s'est bien passé, on s'est beaucoup parlé.
Les Belges d'ailleurs restaient attentistes hésitant à se livrer, s'appliquant à jouer des relances pour aller porter timidement le danger sur le but de Lloris. Les Français dominaient, mais après vingt minutes, ils perdaient de leur vitesse d'exécution et s'empêtraient dans la ligne rouge. Portés à trop de précipitations ils ne prenaient pas le temps de construire, et ne menaçaient que rarement le jeune gardien Courtois. Au chapitre des occasions, peu nombreuses, après une tête pas assez appuyée de Van Buyten consécutive à un coup-franc de Eden Hazard, Ribéry parvenait à s'en créer quelques unes d'abord sur une frappe excentrée en bout de course, puis sur une frappe trop molle, et enfin après un relais avec Benzema sur le côté gauche il ne pouvait reprendre le ballon trop long que lui redonnait l'attaquant du Real Madrid. C'était bien peu pour un match amical qu'on attendait beaucoup plus ouvert face à de jeunes Belges qui avaient auparavant montré de belles choses offensivement. Mais les meneurs tricolores Martin et Cabaye étant un peu sous l'éteignoir, MVila blessé peu avant la pause, le milieu de terrain ne pesait pas suffisamment.
Lloris à la parade...
Les Bleus attaquaient la deuxième période suivant le même scénario qu'en début de rencontre. Avec de la vitesse et de la percussion dans le jeu pour désorganiser des Belges trop prudents. Cela se traduisait d'abord par un tir lointain de Gonalons, puis une frappe de Benzema dégagée en corner par le capitaine Company. Les Diables Rouges ne s'affolaient pas et laissaient venir. Au contraire, ils faisaient preuve un peu plus d'initiatives, et gagnaient quelques duels au milieu de terrain où côté Français, Martin courait beaucoup mais se sentait bien esseulé pour fournir des munitions à ses attaquants, obligés de redescendre pour s'alimenter en ballons. Les Belges étaient dans la cadence. Et Fellaini faisait passer un premier frisson dans le Stade de France, lorsqu'il adressait une belle tête consécutive à un centre de Hazard et une déviation de Witzel sur laquelle Lloris s'interposait, un peu avant l'heure de jeu. Le gardien lyonnais devait s'employer quelques minutes plus tard, sur deux arrêts réflexes sur deux frappes à bout portant de Mirallas.
Avec la fatigue, la partie devenait débridée et les gestes moins précis, ce qui laissait quelques ouvertures de part et d'autre. Les Français continuaient d'aller de l'avant et tentaient de produire du jeu, mais leurs actions étaient trop téléphonées, dans un petit périmètre. Un centre de Réveillère et une reprise de Benzema, quelques accélérations et ballons en profondeur mal négociés, c'était trop peu pour faire basculer le match. Les Bleus paraissaient dominer les débats mais leurs actions restaient stériles et les Belges poussaient jusqu'au bout faisant même passer quelques lueurs d'inquiétudes du côté français dans les dernières minutes. Mais finalement, on en restait là avec un nul logique dont les Français devaient se contenter alors qu'ils espéraient sans doute mieux.
Karim Benzema (attaquant des Bleus): "C'était un match équilibré. Ils ont bien défendu et ils ont eu une ou deux occasions. C'était difficile. On essaie, comme à chaque fois. Avec Franck (Ribéry), on a essayé, il était bien en jambes. J'aime bien le beau jeu mais parfois c'est comme ça. Parfois, comme ce soir, on tombe sur une équipe qui ne fait que défendre. Quand on ne touche pas beaucoup la balle, on essaie de décrocher. Je l'ai fait pour essayer de libérer des espaces à Loïc (Rémy) et Franck (Ribéry). Mais ça n'a pas trop marché. (A propos de Lloris capitaine): Un capitaine n'a pas besoin de parler tout le temps. En plus, moi je ne l'entends pas, il est de l'autre côté. Qu'est ce que vous voulez que je vous dise? Ca ne me dérange pas. Il est important dans le groupe."
George Leekens (sélectionneur de la Belgique): "On n'a pas trop concédé d'occasions de buts à l'adversaire et il y a eu un bon gardien français qui a sauvé deux-trois occasions que l'on a eues. Ce fut un match intéressant et l'engagement a été là. C'est un résultat satisfaisant pour nous. Il y a maintenant plus de concurrence dans cette équipe. L'important c'est de ne pas avoir encaissé de buts. On est plus matures mais on s'est trop précipités en attaque. Je suis content de l'enthousiasme et du caractère de mon équipe. Ce n'était pas un match amical mais très engagé. Mes joueurs vont petit à petit apprendre le niveau international dans leurs clubs."
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