Les Bleus en quête de rachat
Non, les casques bleus ne sont pas de retour en Bosnie. La guerre est depuis longtemps terminée dans l'ex-Yougolsavie et le football y a repris ses droits. Mais vu la situation catastrophique dans lequel se trouve la France, les métaphores guerrières vont ressortir du carton. La Biélorussie a miné le terrain des Bleus qui ont perdu une première bataille. Mais il reste 27 points à prendre sur 30 possibles. Sous cet angle, la défaite de vendredi n'a rien de rédhibitoire mais elle a fragilisé une équipe en reconstruction. Lors des éliminatoires du Mondial 2010, la France avait failli payer très cher son début poussif et ne s'était qualifiée qu'en barrages après une main de Henry. Le sélectionneur le sait bien et a mis la pression sur son groupe pour ramener "quelque chose" de Bosnie. "On avait besoin, pour l'équipe de France et je dirais pour le football français, d'un résultat positif contre le Bélarus, mais il faut aller de l'avant et vu le résultat du précédent match, il faut impérativement ramener quelque chose de Bosnie", a martelé Laurent Blanc.
La question est de savoir si cette équipe a les moyens de ses petites ambitions sur le court terme. Entre les suspendus, les blessés et les inexpérimentés, le chantier bleu est un gouffre béant dans le jardin de la FFF. Pour parer au plus pressé, Blanc doit donc jouer les mentors et monter un véritable commando pour ne pas prendre trop de retard sur les autres équipes du groupe D. Il en va de l'avenir des Bleus et de certains joueurs dont leur histoire d'amour avec ce maillot s'écrit pour le moment en pointillé. Si la charnière centrale Mexes - Rami a affiché une bonne tenue générale, le rendement des latéraux laissent à désirer. A eux de réagir, tout comme Diaby au milieu de terrain et Malouda devant. Très concerné par son rôle de capitaine, le joueur de Chelsea a peut-être trop voulu en faire. Le retour à la simplicité est une priorité. Quant à Benzema, en quête d'un match référence avec les Bleus, son retour est une aubaine pour peu qu'il se révèle enfin efficace.
21e au classement Fifa (au 11 août), la France ne fait plus peur à personne. Ses dernières sorties contre la Chine, l'Afrique du Sud et la Biélorussie ont même ouvert l'appétit à de nombreuses "petites" nations du football. La Bosnie veut à son tour croquer dans la pomme tricolore. "Si il y a bien un bon moment pour prendre les joueurs français, c'est en ce moment, a lancé Miralem Pjanic, le Bosniaque de Lyon. Il y a beaucoup de joueurs qui manquent à la France, c'est notre chance. Et le stade sera plein à craquer". Cette adversité est peut-être une chance pour l'équipe de France. Il est l'heure de retrousser ses manches et faire front.
Dans les autres rencontres de la soirée, la Turquie, tombeuse vendredi dernier du Kazakhstan (0-3), tentera de confirmer face à la Belgique (Gr. A). Dans le groupe E, les Pays-Bas, auteurs d'un carton plein à Saint-Marin (0-5), recevront la Finlande afin de confirmer leur première place. L'objectif sera le même pour l'Angleterre qui, après avoir laminé la Bulgarie, se verrait bien rééditer la performance en terres suisses (Gr. G). Enfin, après sa contre-performance face à Chypre (4-4), le Portugal se rendra en Norvège avec la ferme intention de rattraper le coup (Gr. H).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.