Les Bleues peuvent s'en vouloir
Une peur bleue
Difficile de dire ce qui avait enlevé le sourire à cette équipe de France qui jusqu'alors avait semblé parfaitement bien dans son rôle de favorite dans la compétition, en ayant réussi avec la manière sa première phase, et sa montée en puissance qui devait lui permettre d'aborder les matches couperets avec beaucoup plus de certitudes. Pourtant, les bleues n'ont jamais paru aussi timides ni aussi fébriles que lors de cette première période face aux Danoises. Sans solutions offensives, empruntées dans la relance, elles se sont heurtées à des Danoises qui, elles, toutes heureuses d'être en quarts, évoluaient sans aucune pression et avec une organisation tactique qui mettaient à mal des Française peu inspirées
Les filles de Bini tentaient bien de faire valoir leurs atouts techniques et leur expérience, mais il leur étaient difficile de parfaitement construire dans ce festival de ballons perdus, tant elles manquaient de rythme. A force de ne pas convertir leurs quelques occasions et de subir, elles se faisaient piéger sur la première occasion danoise, un ballon adressé dans le but d'une défense tricolore statique, et que Rasmussen exploitait à merveille pour tromper Bouhadi d'un tir croisé. (25e)
Les Françaises réagissaient et s'offraient même deux grosses possibilités sur des frappes de loin de Le Sommer d'abord, puis une demi-volée magnifique de Bussaglia, mais les deux fois la gardienne Petersen s'interposait et les Bleues rentraient au vestiaire avec un goût d'inachevé tant elles avaient semblé impuissantes sur ce premier acte.
Des intentions offensives
Les Françaises revenaient en deuxième période avec un peu plus de volonté et d'engagement, campant pratiquement dans les cinquantes mètres danois et mettant Petersen à contribution à de nombreuses reprises, mais il manquait toujours quelque chose, une dernière passe assurée, la puissance dans un tir et même un peu de lucidité lorsqu'à l'heure de jeu les attaquantes s'emmêlaient les pinceaux dans la surface de réparation alors qu'elles n'avaient qu'à pousser le ballon au fond. Mais elles ne se décourageaient pas et remettaient sur le métier l'ouvrage, avec l'avantage de perdre beaucoup moins de ballons ce qui leur permettait de mieux lancer leurs actions, alors que le bloc danois reculait. La pression bleue finissait par être récompensée à la 70e minute, puisque Abily était déstabilisée dans les 18 m. L'arbitre italienne indiquait le point de pénalty. Louisa Necib ne manquait pas l'occasion de ramener la France au score (1-1).
Sous l'impulsion d'un milieu retrouvé, les tricolores gardaient la mainmise sur la partie mais avec toujours des approximations qui les empêchaient de faire le break, alors que les Danoises devenaient de plus en plus friables. A plusieurs reprises, elles n'étaient pas très loin mais devaient se laisser entraîner dans une prolongation toujours aléatoire.
Dans cette période compliquée, les Bleues mettaient un nouveau coup d'accélérateur même si elles commençaient à accuser la fatigue. Ce qui laissait quelques espoirs aux Danoises qui ne montraient rien, profitaient peu de leurs quelques contres. Les Françaises insistaient et multipliaient les occasions. L'arbitre oubliait un pénalty en leur faveur mais leur accordait un coup franc logique et très bien placé exécuté par Camille Abily dont le ballon s'échouait sur la transversale de Petersen. L'arbitre restait aussi étrangement passive sur deux mains consécutives de défenseuses danoises dans les dernières minutes. Il était dit que les Françaises auraient pu jouer toute la nuit et multiplier les occasions et les tirs sans pouvoir marquer.
Tout s'est donc joué aux tirs au but, et à ce petit jeu, c'est le Danemark qui a gagné.
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