Les Blacks pour flétrir le Trèfle
"On attend (des All Blacks) que l'on gagne". Après 22 tests-matches pour autant de victoire contre l'Irlande, il aurait été étonnant que Steve Hansen, l'entraîneur-adjoint de la Nouvelle-Zélande, déclare autre-chose. Pourtant, son équipe n'arrive pas avec toutes ses armes. L'arrière Muliaina, le centre Kahui ou le 2e ligne Donnelly notamment sont sur le flanc. "Du moment que nous restons sur cette lancée et que nous améliorons notre intensité et notre précision, nous n'avons aucune excuse de ne pas bien jouer samedi", a ajouté Hansen. A un peu plus d'un an du début de la Coupe du monde à domicile, la Nouvelle-Zélande se doit de confirmer ses ambitions de deuxième sacre planétaire (après celui de 1987) et donc de ne pas montrer de faiblesses lors de ces test-matches (elle jouera le Pays de Galles le 19 et le 26 juin) pour aborder au mieux le Tri-Nations cet été. Pour Dan Carter, ce match pourrait lui faire passer un palier supplémentaire puisqu'en inscrivant seulement six points, il dépassera la barre des 1000 points en test, rejoignant le cercle très fermé formé par Jonny Wilkinson (1175 points), Neil Jenkins (1090 points) et Diego Dominguez (1010 points).
Pour défier les All Blacks, l'Irlande a choisi de jouer l'expérience en plaçant O'Gara à l'ouverture, et comptera sur son duo O'Driscoll-D'Arcy pour garder le centre du terrain imperméable. Le capitaine du XV du Trèfle sait le défi qui attend sa formation: "Comme on dit chez nous, la meilleure occasion de battre la Nouvelle-Zélande, c'est toujours la prochaine ! Que ce soit samedi ou dans cinquante ans, une équipe irlandaise finira par y arriver."
En Australie également les absences sont nombreuses. Le pilier Alexander et l'ailier Ashley Cooper n'ont pas tenu le choc après l'affrontement avec les Fidji et le stratéège et buteur Matt Giteau sera également absent. Mais Robbie Deans, le coach néo-zélandais, est tout aussi focalisé sur la victoire, avec une première ligne manquant d'expérience au niveau international. Et il a fait appel au jeune James O'Connor, auteur de 25 des 28 points des Barbarians lors du match contre l'Angleterre la semaine dernière, pour occuper le poste d'arrière. "La qualité de jeu montrée par O'Connor est simplement impossible à ignorer", a déclaré l'entraîneur des Wallabies. Les Anglais ne sont plus imposés en Australie depuis la finale du Mondial-2003. "Martin(Johnson, l'entraîneur anglais) et son équipe seront déterminés aprouver leurs intentions, tant pour le reste de la tournée que pour laCoupe du Monde l'année prochaine, il n'y a aucun doute là-dessus", aassuré Robbie Deans.
Du côté du XV de la Rose, Shontayne Hape, ancien international néo-zélandais de rugby à XIII, a été titularisé au centre pour épauler Tindall et disputer son premier match à quinze. "J'ai été impressionné par lui", a sobrement commenté Martin Johnson, le sélectionneur. Il a préféré placer Flood à l'ouverture plutôt que Wilkinson, qui prend place sur le banc. Là aussi, après un Tournoi décevant, l'Angleterre a un sacré défi à relever. Il y aura d'ailleurs un très beau match dans le match entre les deux 3e lignes, Pocock-Brown-Elsom côté australien face à Moody-Easter-Croft.
Enfin, l'Argentine attend de pied ferme des Ecossais en net progrès. Pour son retour en sélection après sa longue blessure, Felipe Contepomi a fait coup double. L'ouvreur toulonnais est non seulement titulaire, mais il hérite également du statut de capitaine, pour sa 66e sélection. Autre membre du Top14 à revenir en odeur de sainteté: Juan Manuel Leguizamon, qui tentera de retrouver le sourire après une saison terne avec le Stade Français. Les Ecossais ont dû se passer pour cette tournée de deux poutres: Nathan Hines (problème familial) et Chris Paterson (blessé). Sans oublier celles de Thom Evans et Rory Lamont.
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