Les Blacks et l'Australie ont souffert
Carter sauve les Blacks face à l'Irlande
Steve Hansen (entraîneur de la Nouvelle-Zélande): "C'est un match que nous n'aurions pas dû gagner, mais le caractère de l'équipe nous a permis de sortir indemnes."
La Nouvelle-Zélande a peiné pour venir à bout des Irlandais, ne devant son salut qu'à un drop de Daniel Carter dans les dernières secondes du match, alors que les All Blacks étaient réduits à 14 après le carton jaune infligé à l'arrière Israel Dagg à la 72e minute pour un plaquage à retardement. L'Irlande profitait de sa domination sans partage en mêlée pour pousser les All Blacks dans leurs retranchements. Le demi de mêlée Conor Murray s'échappait à la suite d'un maul pour marquer le seul essai irlandais dès la 10e minute. Jonathan Sexton ajoutait la transformation et une pénalité pour donner les devants 10-0 aux Irlandais. Carter réduisait l'écart avant la pause grâce à trois pénalités (mi-temps: 9-10).
Brian O'Driscoll (centre et capitaine de l'Irlande): "On était à égalité, puis, ils se sont retrouvés à un de moins pour les dernières minutes, donc c'est difficile de voir du positif."
Au retour de la pause, les joueurs de l'entraîneur Steve Hansen profitaient d'une percussion de Sonny Bill Williams pour envoyer le demi de mêlée Aaron Smith derrière la ligne et passer pour la première fois devant au score (14-10, 41). Carter et Sexton se livraient ensuite un duel de buteur dans la fraîcheur de Christchurch. Mais l'artilleur vert flanchait le premier, manquant la pénalité de 50 m qui aurait pu redonner l'avantage à l'Irlande à 6 minutes du terme. De retour à Christchurch pour la première fois depuis le tremblement de terre de 2012 qui a partiellement détruit la ville, les All Blacks remontaient le terrain et offrait deux opportunités de drop à Carter. La seconde était la bonne.
Déjà larges vainqueurs à Auckland samedi 9 juin (42-10), les All Blacks ont conservé leur invincibilité, vieille de 107 ans, contre le XV du Trèfle, avant le dernier test match samedi prochain à Hamilton.
Harris ne tremble pour offrir la victoire à l'Australie
Robbie Deans (entraîneur de l'Australie): "Heureusement pour nous, nos joueurs ont eu la présence d'esprit nécessaire alors que la pression était énorme pour récupérer le ballon et mettre nos adversaires à la faute pour obtenir cette dernière pénalité."
Au terme d'un chassé-croisé qui aura duré toute la seconde période, l'Australie s'est imposé après le retentissement de la sirène du Docklands Stadium, grâce à une pénalité depuis le bord de touche de son ouvreur Mike Harris, entré huit minutes plus tôt en remplacement de Berrick Barnes. Tout avait pourtant bien commencé pour les vainqueurs du dernier Tournoi des six nations, puisque dès la 2e minute, l'ailier George North plongeait derrière la ligne wallabie. Mais les Australiens, qui butaient par vagues successives contre les digues rouges, finissaient par trouver l'ouverture grâce à une percée de grande classe de Barnes. D'une feinte de passe d'école, l'ouvreur trompait la défense des Diables rouges et servait Rob Horne qui filait à l'essai, pour mettre les siens devant à la pause (13-7).
Rob Howley (entraîneur adjoint du pays de Galles): "On leur a offert une balle de match à cause de notre indiscipline en toute fin de match."
Toujours d'attaque au retour des vestiaires, les Wallabies encaissaient un contre après un ballon perdu par Will Genia (42). Le centre Ashley Beck tapait dans le ballon et son complice Jonathan Davies battait tout le monde à la course pour le second essai gallois (13-14). Les Gallois continuaient de défendre avec acharnement et la seconde période se résumait à un duel de buteurs. "Nous sommes extrêmement déçus, car nous avons marqué deux essais quand les Australiens n'en ont marqué qu'un seul. Nous avons produit une très belle prestation défensive, nous avons réussi à faire déjouer l'Australie, mais au niveau international, cela se joue à des petits détails", a souligné Howley. Après une énième attaque australienne, les hommes de l'entraîneur Warren Gatland se mettaient à la faute, une fois de trop, sur un maul écroulé. Et Harris ne tremblait pas.
Le pays de Galles, déjà défait le week-end dernier (27-19), affrontera une troisième et dernière fois les Wallabies, samedi prochain à Sydney où il tentera de battre les Australiens chez eux pour la première fois depuis 1969.
L'Angleterre s'accroche
Jean de Villiers (capitaine et trois-quarts centre de l'Afrique du Sud): "Je pense qu'à un certain moment, nous leur avons donné des essais faciles. Nous avons joué du très bon rubgy en première période, mais les Anglais ont eu le mérite de revenir et de ne jamais abandonner."
Le match n'aura pas égalé l'intensité de la première rencontre (victoire des Boks 22-17) mais il en aura dit long sur les forces et les faiblesses de deux formations. Les Sud-Africains ont ainsi impressionné durant la première période, notamment dans leur entame de match où ils ont littéralement étouffé les Anglais, menés 22-3 après 20 minutes de jeu. Alberts (3e), du Plessis (7e) et Hoogard (20e) avaient ainsi concrétisé l'écrasante domination des avants Springbok. Puis, peu à peu, les hommes de Meyer se sont quelque peu relâchés, permettant aux Anglais de refaire progressivement surface. Flood, déjà auteur de quelques pénalités, remettait ainsi les siens en selle (essai à la 22e) et le XV de la Rose parvenait à rallier la pause sur le score de 25-10.
Si costauds dans la conservation du ballon en première période, les Sud-Africains allaient piétiner leurs fondamentaux lors des 40 dernières minutes, la faute aussi à des Anglais beaucoup plus présent dans les impacts. Un doublé du demi de mêlée Ben Youngs (52e, 61e) relançait totalement le match puisque l'Angleterre était revenu à 4 points (31-27, 63e). Hélas pour eux, ils payaient sans doute leur débauche d'énergie dans le dernier quart d'heure, encaissant un essai de Pietersen à la 73e, qui scellait le sort du match (36-27).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.