Les athlètes autorisés à mettre "genou à terre" aux Jeux du Commonwealth
"Le mouvement Black Lives Matter met en ce moment au défi toutes les institutions pour qu'elles examinent vraiment de façon introspective ce qu'elles peuvent faire pour être plus justes, plus libres, avoir une meilleure égalité et de meilleurs systèmes de justice qui s'occupent des gens. Le sport n'est pas différent de tout ça", estime le dirigeant.
"La convergence des droits de l'homme et du sport est un sujet important, ce n'est pas juste une mode. Nous poursuivons en fait une conversation que nous avons commencée il y a déjà longtemps", ajoute Grevemberg, en charge des Jeux depuis 2014. Les Jeux du Commonwealth surnommés les "Friendly Games" (les jeux amicaux, NDLR) ont déjà une tradition de tolérance vis-à-vis de la liberté d'expression. L'athlète australienne Cathy Freeman s'était notamment enveloppée dans le drapeau aborigène australien, en signe de soutien à cette communauté, après avoir remporté l'or sur 400 et 200 mètres aux Jeux de 1994.
En début de semaine, le président du Comité international Olympique, Thomas Bach, avait pour sa part déclaré que les athlètes devront rechercher des moyens de s'exprimer "de manière digne" lors des Jeux de Tokyo, dont la date a été reportée en 2021. Ces déclarations des institutions sportives en faveur d'une plus grande liberté d'expression pour les athlètes de leurs opinions interviennent alors que de nombreuses manifestations ont éclaté à travers le monde depuis le décès de l'Afro-Américain George Floyd le 25 mai dernier lors de son arrestation par la police à Minneapolis. Les prochains Jeux du Commonwealth se dérouleront du 28 juillet au 8 août 2022.
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