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Les Américaines championnes du monde en balayant le Japon

Les Etats-Unis ont remporté dimanche à Vancouver leur troisième Coupe du Monde féminine après celles de 1991 et 1999 en écrasant le Japon 5-2 (mi-temps: 4-1), grâce notamment à un match exceptionnel de leur N.10 Carli Lloyd, auteure d'un triplé. Les Américaines sont donc désormais les reines de la planète, puisqu'en 2012, elles étaient devenues championnes olympiques à Londres, aux dépens des Japonaises.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 7min
Le bonheur des Américaines, championnes du monde, autour de leur capitaine Hope Solo (RONALD MARTINEZ / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Elles ont aussi pris  leur revanche sur les Japonaises, qui les avaient privées du titre en 2011 en  Allemagne en les battant aux tirs au but en finale. Dimanche à Vancouver, il y a eu du spectacle tout du long mais la finale  n'a en fait duré qu'un quart d'heure. Le temps pour des Américaines déchaînées,  emmenées par leur capitaine Carli Lloyd qui a joué le match d'une vie, de tout  emporter sur leur passage.

Au bout de cinq minutes, les Japonaises étaient menées 2-0 alors qu'elles  n'avaient pas encore mis un pied dans la surface de réparation de Hope Solo. Les deux buts étaient signés Lloyd, à chaque fois sur des coups de pied  arrêtés (3e et 5e). A la 14e minute, Holiday marquait le troisième but d'une  belle volée sur une nouvelle errance de la défense japonaise. Et le chef d'oeuvre venait à la 16e minute quand Lloyd, encore, trompait  Kaihori d'un lob de 50 mètres ! Le fameux but que Pelé n'a pas marqué en 1970  contre la Tchécoslovaquie.

A la 18e minute, Lloyd a mis une tête à côté et il y a eu comme un instant  de stupeur dans les tribunes du BC Stadium de Vancouver tant la N.10 américaine  semblait absolument marcher sur l'eau. 4-0 après moins de 20 minutes, que pouvaient bien faire les Japonaises ? Se  réunir en cercle après chaque but encaissé, réorganiser une défense naufragée  avec la sortie de la malheureuse Iwashimizu, prise sur les trois premiers buts,  et surtout marquer. Le but inscrit par Ogimi à la 27e, le premier encaissé par les Américaines  depuis le premier match du tournoi, a ainsi redonné un souffle de vie aux  Nadeshiko et à cette finale, disputée devant plus de 53.000 spectateurs. Et celui de la 52e minute, marqué par Johnston contre-son-camp a pu laisser  penser que les Américaines étaient en danger. Mais cela n'a pas duré plus de  deux minutes, Heath redonnant immédiatement trois buts d'avance aux joueuses de  Jill Ellis (5-2, 54e).

La suite a été équilibrée et a montré que le Japon valait beaucoup mieux  que son cataclysmique premier quart d'heure. Le scenario du match et les faiblesses japonaises ne doivent pas non plus  faire oublier la qualité du parcours des Américaines, sorties de la poule la  plus relevée puis tombeuses de l'Allemagne championne d'Europe en demi-finale  et du Japon, tenant du titre mondial en finale. Quant à Abby Wambach, légende de la discipline, elle est entrée en jeu à un  quart de la fin et a enfin réalisé son rêve: elle est championne du monde.

Réactions

Norio Sasaki (sélectionneur du Japon):  "Mes joueuses ont travaillé très dur pendant ce tournoi. On a raté notre début  de match aujourd'hui mais pour les fans au Japon et au stade, mes joueuses se  sont battues jusqu'au bout. On voulait donner un spectacle respectable aux  spectateurs et mes joueuses ont couru jusqu'au bout alors j'espère que les  spectateurs nous pardonneront. J'espère aussi que ce match et ce tournoi vont  pousser beaucoup de jeunes filles au Japon à se tourner vers le football. Bravo  aux Etats-Unis qui ont été très forts. On était préparées à ce que les  Américaines démarrent fort, mais elles ont été très efficaces sur coups de pied  arrêtés. Carli Lloyd nous fait ça à chaque fois. Deux buts en finale des JO,  trois aujourd'hui... Je la respecte et l'admire beaucoup. Elle mérite son titre  de meilleure joueuse du tournoi. Il y a des raisons à notre défaite et nous  allons les analyser."

Abby Wambach (attaquante des  Etats-Unis): "Je n'ai pas de mots. Sur le banc, j'avais l'impression d'être  dans un rêve, je suis tellement fière de cette équipe. Quatre buts en un quart  d'heure, c'était irréel. Il n'y a pas que Carli Lloyd mais elle a vraiment  montré à quel point elle est fantastique. Je ne pourrais pas être plus heureuse  pour elle. Pour le brassard, j'ai dit non mais elle a insisté +Abby,  prends-le+. Je suis fière aussi du staff, qui a su prendre les décisions  difficiles. Ca n'est pas simple de ne pas faire débuter une des meilleures  buteuses de l'histoire (sourire). A la pause, qu'est-ce que vous voulez dire ?  Vous menez 4-1. Alors je leur ai dit de faire comme s'il y avait 0-0, de ne pas  relâcher pour ne pas qu'elles reviennent. Je ne pouvais pas imaginer un match  aussi dingue. Les 15 premières minutes étaient irréelles. Je me disais que  j'étais morte et que c'était mon paradis. Carli continuait à marquer à chaque  fois qu'elle frappait, c'était dingue."
   
Carli Lloyd (attaquante des Etats-Unis, auteure d'un triplé. Joueuse du  match et du tournoi): "C'était fou, un moment incroyable. Sur mon lob, j'ai vu  la gardienne avancée et ça n'aurait pas pu être mieux. Le ballon est parti  parfaitement, c'était incroyable. Quand j'ai donné le brassard à Abby, c'est  que je pensais que c'était la chose à faire. Elle est la capitaine de cette  équipe, je ne me serais pas sentie bien de le garder. C'est une légende, elle  le mérite."
   
Alex Morgan (attaquante des Etats-Unis): "C'est incroyable. Mettre cinq  buts en finale, on ne peut pas faire mieux. C'est un rêve. Abby et moi on a  passé quelques minutes ensemble dans le vestiaire, c'était spécial. Mais il n'y  a pas qu'elle. Il y a aussi Christie Rampone et les autres. Les coups de pied  arrêtés, on a travaillé ça hier. Ça a marché, ça a vraiment tourné dans notre  sens."
   
Lauren Holiday (milieu de terrain des Etats-Unis): "On n'imagine pas ce qui  se passe aux Etats-Unis. On veut que ce sport continue à se développer. On doit  capitaliser sur ce titre. On est une équipe spéciale. Sur ma volée, j'avais  l'impression que le ballon était énorme. C'est de la concentration, de  l'entraînement. Je l'ai bien prise."

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