Lemaitre: "Je n'ai pas de pression"
Après plusieurs mois sans compétition suivis de semaines d'entraînement, comment vous sentez-vous ?
C.L: "Je suis en forme, même si évidemment je ne suis pas encore prêt. Je vais partir en stage au Portugal à partir du 29 janvier, pour trois semaines, et après ça, j'aurais presque achevé ma préparation pour la saison hivernale. Je ne pense pas pouvoir faire un gros coup à Liévin, mais plutôt confirmer ma bonne forme. Faire un bon chrono, vers 6 sec 60/100e, ce serait bien, mais la place ne sera pas importante."
Quelle place accordez-vous à la saison hivernale dans cette année olympique ?
C.L: "C'est vrai que l'objectif, ce sont les Jeux olympiques, donc c'est normal d'écourter la saison en salle. Ce n'est pas un choix difficile. La base de travail est toujours la même. On travaille en mars pour être en forme cet été. Je ne vais pas faire beaucoup de salle. Après Liévin ce sera Val-de-Reuil (18 février) puis le championnat de France (25-26 février) et après je préfère me reconcentrer sur la saison estivale. Liévin servira à me jauger un peu".
Comment gérez-vous les attentes et la pression que vos résultats génèrent ?
C.L: "Mais moi, perso, je n'ai pas de pression. Je gère ça naturellement. La seule pression que je connaisse, c'est celle de la compétition".
Justement, quels sont vos objectifs aux JO ?
C.L: "L'objectif, c'est une médaille, obligé. Après, on n'a pas encore choisi la distance, ce sera 100 ou 200. Je ne suis vraiment pas sûr de doubler à cause du calendrier. En Corée du Sud, j'avais cinq jours de repos entre les deux épreuves tandis que le calendrier des Jeux est beaucoup plus serré (seulement deux jours, ndlr). On prendra une décision finale juste avant le début des Jeux."
Bolt paraît inaccessible, que devez-vous travailler pour vous en approcher ?
C.L: "Je suis encore perfectible. Je dois travailler mon départ car en demi-finale et en finale du 100 m, ce n'était pas bon. Ca a même failli me coûter ma place en finale. Et sur le 200 m, c'est le virage."
A Londres, vous allez aussi disputer le relais 4x100 m. Est-il vrai que vous avez donné votre médaille d'argent décrochée à Daegu ?
C.L: "Oui. Je l'ai donnée au 5e relayeur, Emmanuel Biron. Le relais, on vit ensemble depuis 2010. Ce n'est pas que quatre hommes, c'est tout un collectif avec les entraîneurs. Je pense qu'il était normal de récompenser ceux qui se sont déplacés mais qui n'ont pas couru. Ils sont venus aux rassemblements relais, ils ont fait le voyage à Daegu et pourtant ils n'ont pas pu courir alors qu'ils étaient là pour nous remplacer à n'importe quel moment donc c'est un peu logique".
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