Le tribunal ne juge pas mais donne son avis dans l'affaire Sella-Ballester
Le tribunal, qui avait mis son jugement en délibéré, a considéré que l'assignation de Philippe Sella était "trop complète pour isoler le fait diffamatoire". Autrement dit, l'avocat de l'actuel directeur sportif du club du SU Agen (Top 14) aurait dû citer le seul passage du livre le concernant, et non pas la page entière. Lors du procès tenu le 7 octobre, Philippe Sella avait réclamé 30.000 euros de dommages et intérêts à l'auteur du livre et à son éditeur, La Martinière.
Dans son livre, Pierre Ballester laisse entendre que l'ancien trois-quarts centre, comme plusieurs autres joueurs du XV de France, avait eu recours durant sa carrière, "à titre exceptionnel", à des amphétamines, notamment lors de matches internationaux dans les années 1980. "Je me suis senti sali par ce qui a été écrit" et "je n'ai jamais eu besoin de quoi que ce soit d'autre que cette préparation pour atteindre le haut niveau", avait déclaré à la barre l'ancien joueur. "Philippe Sella, comme d'autres, sont dans le déni, c'est encore l'omerta", avait expliqué à l'AFP Pierre Ballester. Son avocat, Me Thibault De Montbrial, a fait valoir devant les juges que le journaliste "a respecté à la lettre toutes les exigences de la loi sur la presse" et "n'a fait que retranscrire des propos tenus par le docteur (Jacques) Mombet", ancien médecin fédéral de rugby.
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