Le syndicat des joueurs en Angleterre constate une forte hausse des demandes de soutien psychologique
La suspension des compétitions n'est pas de tout repos pour la Professionnal Footballers' Association (PFA), le syndicat des joueurs de football anglais. Depuis le début du confinement, la PFA doit en effet gérer des demandes de soutien psychologique de la part des joueurs, dont le quotidien a totalement été bouleversé par la suspension des compétitions. C'est ce qu'a expliqué vendredi Michael Bennett, directeur du bien-être au sein du syndicat, à la BBC Sports dans un entretien.
"Le bien-être mental et émotionnel des joueurs me préoccupent", a indiqué Michael Bennett, qui a précisé que depuis le début de l'année 2020, 299 joueurs (toutes ligues professionnelles confondues) ont appelé la PFA pour demander un soutien psychologique. En le comparant aux résultats des années précédentes, ce nombre est particulièrement inquiétant, 653 appels ayant été passés sur toute l'année 2019 et 438 appels en 2018. Depuis l'arrêt des championnats le 13 mars et le confinement imposé le 24 mars, certains problèmes d'addiction peuvent resurgir, notamment en raison de l'ennui lié à la situation.
Le stress liés aux problèmes financiers
Les problèmes financiers sont aussi source d'important stress pour les joueurs, alors que des négociations ont lieu depuis des semaines entre les clubs, la Premier League et la PFA pour des potentielles baisses ou reports de salaire. Southampton, West Ham et Bournemouth ont déjà annoncé que leurs joueurs devraient renoncer à une partie de leur rémunération. "Autour de la première semaine, nous avons eu plusieurs joueurs qui nous ont appelés parce qu'ils ont effectué des achats irrationnels en raison d'un sentiment de panique, dépensé plus d'argent qu'ils n'en avaient et ont eu beaucoup de difficultés à s'en remettre", explique Michael Bennett.
Pour venir en aide aux joueurs, la PFA a "envoyé un questionnaire à tous [ses] membres (les joueurs paient une cotisation annuelle pour être membre, ndlr), pour qu'ils évaluent leur santé mentale, comment ils ont géré les deux dernières semaines et s'ils ont besoin d'aide ou non", souligne le responsable de la PFA, qui ajoute qu'il est "essentiel qu'ils comprennent que, quand quelque chose ne va pas, ils doivent se tourner vers nous". Alors que l'incertitude règne toujours autant autour d'une possible reprise des championnats en Angleterre et dans toute l'Europe, la PFA pourrait avoir encore du travail auprès des joueurs.
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