Le Stade de France simule de nouveaux attentats à 10 jours de l'Euro
09H40, les haut-parleurs donnent le décompte: 5, 4, 3, 2, 1... Une fausse bombe explose. Des cris s'élèvent, les sirènes des ambulances ne tardent pas à suivre. Il s'agit de la phase 1 de l'exercice de gestion de crise "multi-attentats" et "multi-sites" qui a été organisé mardi au Stade de France, au nord de Paris.
Sept matches de l'Euro-2016 (10 juin-10 juillet) se joueront dans cette enceinte de 80.000 places, sept mois après les attentats du 13 novembre qui avaient débuté aux abords de ce même stade, y faisant un mort et 56 blessés.
Le scénario de l'exercice de mardi n'était pas connu des forces de l'ordre ni des secours. Au total, quelque 250 figurants et 200 intervenants (policiers, pompiers, membres du Samu...) ont été mobilisés.
La première explosion était censée se produire en plein match, dans les coursives derrière les tribunes du stade. Une deuxième "explosion" est ensuite déclenchée sous un pont, entre les gares RER et le stade, au moment de l'évacuation des spectateurs. Enfin, une fusillade est censée éclater dans la fan zone de Saint-Denis, à quelques kilomètres de là. Bilan virtuel de ces attaques simulées: une vingtaine de morts, une soixantaine de blessés.
"Pour que le jour J, ça fonctionne bien"
La presse n'a pas eu accès à la simulation dans le stade à la demande de l'organisateur de l'Euro, l'UEFA, selon la préfecture de police. Et la fusillade de la fan zone a été simulée sans mobiliser de personnes sur le terrain.
La phase 2, sous le pont, a eu lieu une heure après la première simulation d'explosion. Au moment où retentit la détonation, assourdissante, les figurants, en grande majorité des élèves infirmiers, font semblant d'être touchés, d'autres partent en courant. Une fiche autour du cou décrit leurs blessures.
Des policiers se sont alors déployés, de même que quelques secouristes. Six hommes du Raid sont arrivés 15 minutes plus tard, en armes. Leur mission dans cette situation : sécuriser la zone pour permettre aux secours d'intervenir sans risque et ainsi éviter un "surattentat", selon la porte-parole de la préfecture de police, Johanna Primevert.
L'exercice, qui s'est terminé à la mi-journée, "nous sert à anticiper les moyens dont on a besoin", a expliqué le commandant Gabriel Plus, porte-parole des pompiers de Paris. "Pour que le jour J ça fonctionne bien", a-t-il ajouté.
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