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Le Prince Ali candidat à la présidence de la FIFA tacle Platini

Le prince jordanien Ali bin Al Hussein a annoncé mercredi sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA). Déjà candidat malheureux face à Joseph Blatter lors de la précédente élection fin mai, il se veut l'opposant de Michel Platini, autre candidat à ce poste. L'argument du Prince Ali est celui d'un renouvellement à la FIFA "empêtrée dans le scandale, la culture des arrangements en coulisses, en sous-main, un système qui doit prendre fin".
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

"La Fifa a besoin d'un leadership indépendant, lavé des pratiques du passé", déclare le Jordanien dont on avait longtemps pensé qu'il pourrait se ranger derrière Platini, le président de l'UEFA l'ayant lui-même soutenu dans sa bataille contre Blatter. 

Même s'il apparaît comme le grand favori pour cette élection, Platini avait déjà deux écueils à surmonter : d'abord son vote en faveur du Qatar pour l'attribution du Mondial-2022, sur laquelle enquête la justice suisse. Secundo, les bâtons que Blatter pourrait être tenté de lui mettre dans les roues en catimini. Voilà donc un troisième écueil avec ce nouveau candidat qui se déclare et remet en cause la candidature même de Michel Platini. "Il faut de nouvelles têtes et lui fait partie de ce système", estime Ali bin Al Hussein qui se présente comme un homme neuf -alors qu'il fraye également dans les instances depuis quelques années. Mais il se place en-dehors de tout ce qui s'est passé pour proposer un autre projet.

"On ne peut avoir une organisation qui gouverne le sport le plus populaire du monde avec la réputation qu'elle a maintenant. Cela doit  clairement changer, et à partir de là, il faut faire beaucoup plus dans l'écoute des fédérations nationales. D'une certaine manière la Fifa est une organisation magnifique parce qu'elle sert les fédérations nationales du monde entier. Nous devons lancer un processus de réformes immédiatement. Nous devons être ouverts, attirer de vrais conseillers, être transparents. Nous devons nous recentrer sur des sujets comme le développement, la responsabilité sociale, à laquelle je tiens beaucoup, et restaurer la réputation de cette organisation."

Une candidature légitime

Ancien vice-président de la Fifa pour l'Asie,  le prince Ali dirige également depuis 1999 la Fédération jordanienne de football, et il estime légitime sa candidature. "Il y a dix mois, j'étais la seule personne qui a osé défier M. Blatter pour la présidence de la Fifa", a déclaré le prince lors d'une conférence à Amman. "J'étais candidat parce que j'avais la conviction que la Fifa avait besoin de changement. Et j'ai eu le courage de me battre pour le changement quand les autres avaient peur. D'autres se servaient de moi pour faire de la place à eux-mêmes. Ils n'ont pas eu le courage de se porter candidats,  moi je l'ai fait. Mais "depuis que le Président Blatter a promis sa démission, quelques jours plus tard, ils se sont bousculés pour décrocher le poste", a-t-il ajouté. 

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