Le Portugal avec son ticket pour l'Euro dès ce soir ?
Mal partie, comme à son habitude, la Selecçao a cette fois parfaitement rebondi après sa défaite inaugurale à domicile face à l'Albanie (1-0), en enchaînant cinq victoires de rang depuis l'arrivée du sélectionneur Fernando Santos. La bande du triple Ballon d'or s'est ainsi hissée à la tête du groupe I avec 15 points, soit trois longueurs d'avance sur le Danemark, qui abattra sa dernière carte jeudi sur la pelouse du stade de Braga (nord).
Les Scandinaves sont dos au mur, car ils comptent un match de plus que les Portugais et les Albanais (3e), qui les suivent à un point et peuvent les doubler en faisant le plein contre la Serbie et l'Arménie. Si l'exercice des barrages a jusqu'ici réussi au Portugal, qualifié pour le Mondial-2010 comme pour l'Euro-2012 aux dépens de la Bosnie, écartant ensuite la Suède sur la route du Mondial-2014, les hommes de Fernando Santos veulent mettre fin au suspense dès jeudi. "Nous ne pouvons pas rater l'occasion de nous qualifier tout de suite", a confirmé le défenseur axial Bruno Alves, forfait le mois dernier, lors de la défaite en match amical face à la France (1-0) et du succès obtenu ensuite en Albanie (1-0).
Historique favorable
Alves devra combler l'absence de Pepe, blessé à son tour, mais la Selecçao compte surtout sur les retours du meneur de jeu Joao Moutinho, du milieu relayeur Tiago Mendes et de l'arrière gauche Fabio Coentrao. Les Portugais affichent un historique franchement favorable face aux Danois (10 victoires, 2 nuls, 3 défaites), même si leur domination s'est atténuée depuis les qualifications pour le Mondial-2010 (3 victoires, 1 nul, 2 défaites). Surtout, ils restent sur deux succès décisifs en poules de qualification à l'Euro-2012 (3-2) et, plus récemment avec ce déplacement à Copenhague (1-0) qui a marqué le début de leur actuelle série gagnante, il y a tout juste un an.
Le Portugal semble donc avoir tourné la page d'un Mondial-2014 désastreux, marqué par le choc de l'humiliation subie devant l'Allemagne (4-0) et une logique élimination précoce. Mais l'équipe reste fragile, comme l'ont montré les deux défaites en amical face à la France. Toujours en quête d'un avant-centre à la hauteur de son statut, elle dépend cruellement du niveau des performances de Cristiano Ronaldo, son meilleur buteur de tous les temps et de cette campagne qualificative en particulier. Aucune des cinq victoires de cette campagne ne s'est terminée avec plus d'un but d'écart, et deux d'entre elles ont été arrachées dans le temps additionnel.
Fidèle à l'image qu'il avait laissée en tant que sélectionneur de la Grèce, Fernando Santos avait prévenu d'emblée que sa philosophie était de "gagner, gagner et gagner", sans se préoccuper de le faire "avec la manière". Il a jusqu'ici tenu sa promesse.
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