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Le POPB nouveau est arrivé

L'ancienne salle du Palais Omnisport de Paris Bercy rouvre cette semaine après deux ans de travaux avec un nouveau nom: l'AccorHotels Arena POPB. D'une capacité passée de 17.000 à 20.300, le nouveau complexe se situe à présent au niveau du mythique Madison Square Garden de New York, soit parmi les cinq plus grandes salles du monde.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Officiellement inaugurée mercredi matin, avant de recevoir les géants du  judo mondial durant le week-end, le nouveau Bercy gagne plus de 3.000 places  d'un coup (17.000 maximum auparavant). Et devient l'une des cinq plus grandes  enceintes du monde, avec le Madison Square Garden, le Staples Center de Los  Angeles et les O2 de Londres et Berlin. Un atout de poids pour la candidature  de Paris aux JO-2024. Si elle a gardé son look extérieur et ses célèbres pelouses en pente sous  ses tubulures bleues, iconiques depuis 1984, la salle a pour le reste été  totalement repensée, moyennant une facture de 135 millions d'euros. Une addition compensée en partie par un contrat de "naming" à 3,35 millions d'euros  par an (hors taxes) avec le groupe hôtelier français Accor, dont Bercy porte  donc désormais le nom. Scindé en deux séquences pour ne pas chasser certains clients fidèles comme  le BNP Paribas Masters de tennis, totalement Bercy-dépendant, le chantier a été  complet. A l'extérieur d'abord, avec la création d'une passerelle côté Seine, des  accès beaucoup plus engageants, des terrasses, des promenades accessibles  depuis la rue et des commerces et restaurants ouverts en permanence, quelle que  soit l'activité de la salle.

Salle 100% connectée

A l'intérieur ensuite, avec un hall de 2000 m2, 370 écrans, une salle 100%  connectée et réaménagée pour offrir une trentaine de configurations possibles,  une capacité maximale de 20.300 places, 54 loges contenant 2000 places VIP à  haute valeur ajoutée (contre 20 et 500 auparavant), et la création de 3.000 m2  d'espace VIP. Grâce aux gains supplémentaires attendus du marché des +hospitalités+  (restaurants, loges, etc), l'arena ne devrait pas augmenter ses tarifs à  destination des événements sportifs. Ces derniers sont "sa mission principale",  souligne Julien Collette, son directeur général, "sa mission de service  public", telle qu'imposée à la société d'exploitation par le contrat de  délégation reconduit jusqu'en 2046 avec la Mairie de Paris. "C'est justement grâce à ce modèle économique, le naming et l'accroissement  des places VIP, que l'on peut maintenir l'identité populaire de Bercy avec des  prix stables pour la billetterie classique", renchérit Jean-François Martins,  adjoint à la Mairie de Paris en charge des sports. Selon les termes du contrat, la salle doit programmer un minimum de 35  journées de 15 sports différents par an à des tarifs concurrentiels pour les  fédérations reconnues par le ministère (environ 30.000 euros par jour hors  options, plus un pourcentage de la billetterie). Et le calendrier des mois à  venir est déjà bien rempli avec pas moins de quatre Championnats du monde en  2016 et 2017: escalade, lutte, handball et hockey sur glace.

32% à l'Américain AEG

Dans ce contexte, Bercy, ex-palais des sports devenu obsolète, va devenir  une perle. Ses patrons ont l'ambition d'en faire la première salle d'Europe,  devant les O2 de Londres et Berlin. Classée en 2010 aux alentours de la 20e place continentale, au niveau de  l'Irlande ou de la Lettonie, dans le rapport Costantini sur les Arenas, la  France rattrape une grosse partie de son retard grâce à ce nouveau Bercy mais  également à l'Arena 92 du Racing à Nanterre et aux autres salles de province  achevées ou en cours d'achèvement. Sur le plan du spectacle, sportif ou autre, l'entrée au capital de  l'Américain Anschutz Entertainment Group (AEG), gestionnaire des plus grandes  salles de concert au monde, devrait par ailleurs doper l'activité de l'Accor Arena. En 2013, la Ville de Paris, propriétaire des lieux à 54%, avait autorisé la  cession de 32% d'actions (pour 5,4 millions d'euros) détenues par la Caisse des  dépôts et consignations et la Régie immobilière de la Ville de Paris à AEG,  choisi pour "son expérience et son savoir-faire en matière d'organisation de  manifestations sportives et de spectacles", selon le délibéré des élus parisiens.

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