Le Paraguay se qualifie sans briller
Pendant le premier quart d'heure, les deux formations se rendent coups pour coups, notamment sur des phases arrêtées mais trop mal ajustées pour transpercer la défense adverse. Les Sud-Américains se procurent la première occasion sérieuse (19e) sur une combinaison Roque Santa Cruz-Victor Caceres-Denis Caniza qui voit la frappe de ce dernier flirter avec la lucarne du gardien néo-zélandais Mark Paston. Si le jeu n'est pas fermé, il manque de rythme et aucune des deux équipes ne parvient à prendre le dessus.
A l'approche de la demi-heure de jeu, les Paraguayens confisquent le ballon mais multiplient les erreurs techniques. A la 35e, Rory Fallon manque de reprendre un centre aérien mais le gardien paraguayen, Justo Villar, a le dernier mot sur la première occasion franche des All Whites qui évoluent exceptionnellement en noir. La fin de la première mi-temps est terne, sans occasion dangeureuse mais les Paraguayens continuent de monopoliser le ballon.
A la reprise, la Nouvelle-Zélande, toujours virtuellement éliminée du tournoi, se doit de réagir mais les Paraguayens sont plus peructants. Simon Elliot fait frissonner les Océaniens (49e) en décochant une frappe des 20 mètres mais le ballon rase la transversale. Santa Cruz obtient ensuite un bon coup franc à 30 mètres qu'Oscar Cardozo frappe au dessus de la barre de Paston (56e). Les Néo-Zélandais ne franchissent quasiment plus la ligne médiane et subissent de plus en plus le jeu pourtant faible des Sud-Américains.
A un quart d'heure du terme, Santa Cruz, isolé le long de la ligne de corner, centre en retrait pour Edgar Benitez dont la frappe contrée in extremis par le gardien ne peut être reprise. Un coup franc à 35 mètres (80e), boxé par Paston, ne donne pas plus de chances aux protégés Gerardo Martino de faire enfin la différence. Les Néo-Zélandais exploitent mal leurs très rares centres ou coups francs et semblent résignés face à des adversaires qui auraient mérité également d'avoir le dernier mot.
Des "Kiwis", considérés par beaucoup comme les petits poucets de cette Coupe du monde, quittent eux la compétition invaincus ! Un exploit. Au pays du rugby-roi, tout le monde se souviendra désormais que des footballeurs ont tenu tête à la Slovaquie (1-1), au Paraguay, mais surtout à la Squadra Azzurra, titrée en 2006 (1-1), et ne sont finalement pas passés très loin d'une qualification historique pour les huitièmes de finale. "Cette équipe est incroyable, s'est amusé l'entraîneur néo-zélandais Rick Herbert. Les joueurs balancent entre la joie de la performance accomplie et la déception de l'élimination".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.