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Le mercato ? C'est 5 milliards de dollars en un été !

Près de 5 milliards de dollars américains, soit près de 4 milliards d'euros: à l'instar du Paris SG en France ou de Manchester City en Angleterre, les clubs de football dans le monde ont dépensé des sommes records lors des trois mois du mercato d'été, selon les données compilées par la Fifa.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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82 transferts par jour

Au total, 7.590 transferts ont été effectués entre le 1er juin et le 1er septembre dans le monde, selon la Fifa qui recense depuis octobre 2010 les mutations d'un pays à l'autre. C'est près de 82 transferts par jour, dont 58,3% concernent des joueurs libres de tout contrat (donc transférés sans indemnités de transfert), 13,9% sont des prêts, 11,1% des retours de prêt et 16,7% sont des transferts au sens strict.

Au premier rang des clubs dépensiers, ceux du Big 5, les 5 grands championnats européens que sont l'Angleterre, l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne et la France. Selon la Fifa, qui a rendu ses données publiques, "ils ont joué un rôle central" cet été, dépensant 3,67 milliards de dollars (3,08 milliards d'euros) lors du mercato d'été, "un nouveau record pour la période". Ce montant signifie que 77,9% des sommes déboursées cet été sur le marché des transferts, qui ont atteint le total de 4,71 milliards de dollars (3,95 milliards d'euros), sont le fait de ces 5 grands championnats.

La France 2e en termes de recettes

Sans surprise, l'Angleterre est en tête des championnats les plus dépensiers, du fait de la manne sans précédent de ses droits télévisuels (2,3 milliards d'euros annuels de la Premier League sur 2016-19). Elle a dépensé 1,4 milliard de dollars, soit "plus du double" que n'importe quel autre pays, note la Fifa. L'Espagne a déboursé pour 639,5 millions de dollars cet été, soit davantage que la France qui a dépensé 604,1 millions de dollars (ou 508 millions d'euros) "pour acheter des joueurs à l'étranger", soit une hausse de 250% par rapport à l'été précédent, a noté la Fifa. Cela s'explique notamment par l'activité du PSG, qui a déboursé 222 millions d'euros pour arracher Neymar à Barcelone, mais aussi par celle de Monaco, Lyon ou Marseille, qui ont eux aussi prospecté hors des frontières nationales. L'Allemagne (519 millions de dollars) et l'Italie (506,8 millions de dollars) ont moins dépensé.

Niveau recettes, l'Espagne est en revanche loin devant, toujours selon la Fifa: le pays d'Alvaro Morata, transféré cet été du Real Madrid à Chelsea, a perçu pour 752,3 millions d'euros, meilleur total du Big 5. La France se classe deuxième meilleur vendeur, avec 579,4 millions de dollars de recettes. Elle a effectué le plus grand nombres de ses transferts en direction de l'Angleterre (38), de la Belgique (34), de l'Espagne (21) et de la Turquie (21). L'Italie est sur le podium avec 399,2 millions de dollars, juste devant l'Angleterre (379,1 M USD) et l'Allemagne (358,2 M USD).

La Russie dépensière, la Chine nettement moins

En dehors du Big 5, note la Fifa, les plus gros dépensiers ont été les clubs russes, qui ont déboursé pour 129 millions de dollars, et leurs homologues turcs, qui ont déboursé 115,9 millions d'euros. En revanche, la Fifa confirme la très forte chute des investissements de la Chine dans le football, à commencer par le marché des transferts. Les clubs chinois n'ont déboursé que 38,5 millions de dollars lors de ce marché d'été, soit près de 75% moins qu'un an auparavant.

A noter enfin que, loin des indemnités folles déboursées cet été par le PSG - visé par une enquête de l'UEFA pour cette raison - ou par les clubs anglais comme Manchester City ou Chelsea, la Fifa note que "parmi les clubs qui ont réalisé au moins un recrutement dans le sens des arrivées, seuls 40% ont déboursé de l'argent en indemnités de transfert". Ce qui veut dire que les autres ont privilégié les joueurs libres ou prêts gratuits.

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