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Le Masters, un tournoi à part

Le tournoi des Maîtres ne sera jamais un tournoi comme les autres. Pas parce qu'il se refuse aux Français mais par son importance aux yeux des joueurs, sa formule et ses prix.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
Roger Federer sort de la brume au Masters de Londres (GLYN KIRK / AFP)

Masters chefs

Le tournoi des Maîtres, c'est tout simplement la crème de la crème des joueurs et la cerise sur le gâteau d'une saison bien remplie. Un régal pour les papilles même si ce n'est pas la dernière compétition de l'année (il reste la finale de la Coupe Davis à disputer, ndlr). Sur le menu, les huit meilleurs mondiaux à l'ATP Race, incluant les vainqueurs d'un Grand Chelem, sont invités. Si le vainqueur d'un tournoi majeur n'est pas dans le top 8, il prend la place du dernier de la liste. C'est arrivé à Ivanisevic au détriment de Safin en 2001 et à Gaudio, vainqueur de Roland-Garros en 2004, mais classé 10e mondial.

Un tournoi bien garni

Vu le niveau, remporter le titre n'est pas de la tarte. Mais le gros gâteau à partager entre les joueurs est une belle consolation. 6 millions de dollars sont à distribuer dont 910.000 $ pour le vainqueur du Masters et 1.923.000 $ si celui-ci passe la semaine invaincu. Avec 11.650.000 $, Roger Federer est de loin le joueur à avoir le plus gagné d'argent aux Masters. 12 fois qualifié, 8 fois finaliste et 6 fois vainqueur, le Suisse est le maître parmi les maîtres, du court au coffre-fort. A noter que même le remplaçant gagne de l'argent. 80.000 $ pour jouer les sparring-partners, ça laisse rêveur.

Une formule différente

L'originalité du Masters, c'est sa formule. Depuis sa création en 1970, seule cinq éditions se sont disputées dans un format classique de tournoi. Au départ, les meilleurs s'affrontaient dans un mini-championnat mais le format le plus souvent utilisé reste celui des poules. Il est toujours d'actualité. Depuis 2004, il y a deux poules de quatre joueurs. A l'issue des trois matches, les deux premiers accèdent aux demi-finales. Pour une fois, on peut donc perdre un match sans quitter le tournoi. Dans cette formule, au-delà des victoires, le nombre de sets remportés et perdus peut s'avérer crucial dans le classement.

Presque tous en salle

Le Masters n'a pas de domicile fixe. Certaines villes ont obtenu un bail longue durée mais la logique veut que ce "petit" Grand Chelem tourne de pays en pays. Depuis les années 2000, le tournoi a ainsi voyagé de Lisbonne (2000) à Sydney (2001) puis de Shanghai (2002 et 2005-2008) à Londres (2009-2015). Hormis sur le gazon australien de Melbourne en 1974 puis à Houston (2003-2004), le Masters est Indoor sur moquette ou sur dur. La tendance est d'ailleurs au dur ce qui fait enrager des joueurs comme Nadal qui s'expriment mieux sur des surfaces plus atypiques comme la terre battue. "Si je n'ai jamais gagné le Masters, c'est d'abord parce que je n'ai jamais été un joueur exceptionnel en indoor, explique Nadal qui regrette au passage que le Masters se joue "toujours sur la même surface". "Ce serait bien que ça change. Pas pour moi, c'est trop tard, mais pour les futurs joueurs", avance-t-il. Pourquoi pas à Madrid ?

Palmarès des 10 derniers Masters

2012 : Novak Djokovic (SRB) bat Roger Federer (SUI)
2011 : Roger Federer (SUI) bat Jo-Wilfried Tsonga (FRA)
2010 : Roger Federer (SUI) bat Rafael Nadal (ESP)
2009 : Nikolay Davydenko (RUS) bat Juan Martin del Potro (ARG)
2008 : Novak Djokovic (SRB) bat Nikolay Davydenko (RUS)
2007 : Roger Federer (SUI) bat David Ferrer (ESP)
2006 : Roger Federer (SUI) bat James Blake (USA)
2005 : David Nalbandian (ARG) bat Roger Federer (SUI)
2004 : Roger Federer (SUI) bat Lleyton Hewitt (AUS)
2003 : Roger Federer (SUI) bat Andre Agassi (USA)

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