Le coup de Shaw, un Gareth Bale de gala, un Klassiker encore pour le Bayern... ce qu'il faut retenir du week-end européen
• Le coup de Shaw à Manchester, Liverpool s’enfonce encore
Les derbys de Manchester, certains les aiment Shaw, pourrait nous dire Billy Wilder. Personne n’y croyait réellement, et pourtant : Manchester United est allé s’imposer à l’Etihad Stadium dimanche 7 mars lors du derby mancunien (0-2). De quoi mettre fin à la série des Cityzens, invincibles depuis 21 matches toutes compétitions confondues. Si Anthony Martial, qui a obtenu le penalty transformé par Bruno Fernandes, a été décisif, l’homme du jour se nomme Luke Shaw.
L’arrière-gauche, parfois à la peine défensivement, est venu assommer le rival honni à la 50e avec une longue chevauchée depuis son camp, conclue par une frappe croisée sur une passe décisive de Marcus Rashford. Les Red Devils s’accrochent au podium, mais City compte encore 11 points d’avance sur les Mancuniens. Et les Skyblues en comptent même le double sur Liverpool : 22 ! Avec une défense encore expérimentale, les Reds ont piteusement sombré à domicile face à Fulham (0-1), pourtant 18e de Premier League. Liverpool est 8e : rien ne va plus à Anfield Road.
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• Gareth Bale, Tottenham lui va si bien
Tottenham lui va beaucoup mieux, et il le doit en grande partie à Harry Kane, auteur d’un match exceptionnel (deux buts, deux passes décisives) mais aussi à Gareth Bale, auteur d’un nouveau doublé face à Crystal Palace dimanche (4-1). En disgrâce et presque perdu pour le football au Real Madrid, le Gallois revit à Londres et confirme qu’il n’est l’homme que d’un club : Tottenham.
Une renaissance expresse alors que le Gallois avait été sorti du groupe face à Everton le 11 février, visiblement à son insu. Relancé en Ligue Europa face à Wolfsberger le 18 février, il a plus que saisi sa chance : depuis ce match, le gaucher a inscrit six buts et délivré trois caviars en six matches. "Aucun entraîneur ne se priverait de Gareth s’il est en bonne condition. Aucun !", expliquait avant ce match son coach José Mourinho, visiblement satisfait. Pour l’instant.
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• Derrière l’Inter, personne ne ralentit
L’Inter Milan, leader de Serie A, clôturera lundi 8 mars la 26e journée de Serie A face à l’Atalanta Bergame. Et les Nerazzurri ont eu le temps d’observer ce week-end que personne ne comptait les laisser filer. Même privée de Cristiano Ronaldo, au repos en vue du retour délicat face au FC Porto en Ligue des champions mardi 9 mars, la Juventus Turin s’est débarrassée de la Lazio Roma 3-1 grâce à un doublé d’Alvaro Morata et un but d’Adrien Rabiot.
Dimanche, d’autres chasseurs de leader mais mêmes résultats : l’AS Roma a péniblement battu le Genoa (1-0), l’AC Milan, dauphin de l’Inter, n’a pas failli face au Hellas Vérone (0-2), et le Napoli a conclu les affaires courantes face à Bologne (3-1). Si l’Inter a encore un matelas d’avance, il reviendra à portée de tir (trois points) du Milan AC en cas de défaite lundi, alors que la Juve reste en embuscade malgré son année compliquée.
• Dortmund y a cru, mais le Bayern s’en est encore sorti
Deux à zéro après neuf minutes de jeu, un doublé du prodige Erling Haaland : il fallait presque s’y reprendre à deux fois pour lire correctement le score du début du “Klassiker” entre le Bayern Munich et le Borussia Dortmund samedi. Les hommes d’Edin Terzic pensaient tenir le bon bout, eux qui n’avaient plus remporté le choc de Bundesliga depuis août 2019, soit quatre défaites en autant de matches.
Mais petit à petit, le Bayern a fait son nid. Un doublé de l’inévitable Robert Lewandowski et voilà les Bavarois déjà revenus à hauteur à la pause. Dortmund pensait avoir fait le plus dur en arrachant le nul, mais Leon Goretzka, sur une reprise assez heureuse, est venu doucher le BvB avant que le Polonais ne termine le travail (4-2). Sur leurs dix dernières confrontations, le Bayern a inscrit 30 buts, le Borussia en a marqué douze.
• Otavio s’est sacrifié avec la manière : un tacle assassin et une expulsion face à Hoffenheim
Pour certains, ce sera un acte d’anti-jeu grossier. Pour les autres, ce sera un pur geste de sacrifice en tant que dernier défenseur. Samedi, Paulo Otavio a évité in extremis un but presque conclu par le TSG Hoffenheim face à son équipe, le Vfl Wolfsburg.
Comment ? En venant faucher férocement Moanes Dabbur qui filait dans le but vide pour inscrire le but du 3-1 pour Hoffenheim. A la 94e minute, l’Israélien courait au but devant le gardien Casteels qui revenait pourtant à grandes enjambées. Mais juste avant d’armer sa frappe, il s’est fait cisailler violemment par derrière par Otavio, les deux pieds en avant. Conséquence : une expulsion évidente, un coup franc pour Hoffenheim, mais pas de but.
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