Cet article date de plus de quatre ans.

Le coronavirus, une "menace presque existentielle" pour le foot féminin

Dans un communiqué publié ce jeudi, la Fifpro, le syndicat mondial des joueurs professionnels, a fait part de ses inquiétudes sur les conséquences provoquées par la crise du coronavirus sur l'économie du football féminin. Selon le syndicat, ce virus représente "une menace presque existentielle".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

La pandémie de Covid-19, qui a mis toutes les compétitions à l'arrêt, représente "une menace presque existentielle" pour l'économie fragile du football féminin, alerte jeudi la Fifpro, le syndicat mondial des joueurs professionnels. "La situation actuelle est susceptible de constituer une menace presque existentielle pour le football féminin si aucune mesure n'est prise pour protéger son économie", écrit l'instance dans un communiqué.

La Fifpro pointe du doigt les incertitudes autour d'un écosystème fragilisé par le "développement moindre des ligues professionnelles, les bas salaires, le peu d'opportunités, et les inégalités en termes de sponsors et d'investissements." "Nous sommes très inquiets quand nous voyons les joueurs réduire leurs salaires. 98% des joueuses ne peuvent pas se le permettre et c'est un grand, grand risque social si une mesure identique était appliquée dans le football féminin", a déclaré le secrétaire général de la Fifpro Jonas Baer-Hoffmann en fin d'après-midi, ce jeudi.

Une reprise cet été, un tiers des joueuses favorable

En France, les joueuses n'ont plus foulé les pelouses depuis le 10 mars, date du match entre les Bleues et les Pays-Bas (3-3), joué à huis clos à Valenciennes. La dernière rencontre de Championnat remonte, elle, au 23 février. La Fédération française (FFF) a entretenu jeudi l'hypothèse d'une reprise cet été, à l'issue d'une réunion de son comité exécutif.

Mais seulement un tiers des joueuses est favorable à cette issue, selon un sondage de l'UNFP, le syndicat national des footballeurs professionnels, publié mercredi. "Elles forgent leurs convictions sur l'absolue nécessité de préserver leur santé et leur intégrité physique", explique l'organisation.

Inquiétudes sur la santé mentale et physique

La crise provoquée par le nouveau coronavirus soulève de nombreux doutes chez les footballeuses, abonde la Fifpro, citant ceux liés notamment à la santé mentale et physique. "Pour être honnête, nous nous sentons toutes menacées. Il y a beaucoup d'inconnues. Qui sait ce que le futur réserve ? C'est une période très stressante, nous ne pouvons que nous asseoir et attendre", a confié l'internationale anglaise Jodie Taylor évoluant au OL Reign (USA) et membre du conseil des joueurs de la Fifpro.

L'instance explore plusieurs pistes pour renforcer le football féminin à l'échelle mondiale, comme le développement du statut professionnel - seules 18% des joueuses en bénéficiaient en 2017, d'après la Fifpro -, la hausse des salaires et une meilleure coordination pour établir un calendrier international.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.